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A partir d'un pitch classique, Tamara Jenkins développe un drame aux résonnances universelles sur la filiation, la fraternité, le rapport à la mort, aux autres et à soi-même. Typique du cinéma indie dans ce qu'il a de meilleur, La famille savage ne prend pas le spectateur par la main. Du jeu tout en retenue des acteurs à la discrétion de la mise en scène, tout est mis en oeuvre pour minimiser le pathos et les bons sentiments. En dépit d'un épilogue convenu, La famille Savage impose un regard et une cinéaste.
Toutes les critiques de La Famille Savage
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Tamara Jenkins aborde de façon frontale le sujet délicat de la mortalité des êtres chers. Compassionnelle mais jamais sentimentale, la cinéaste brosse le portrait des trois êtres imparfaits, abîmés par la vie et formidablement interprétés. L'humour reste l'élément central de ce film audacieux qui nous révèle toute l'humanité de la famille Savage.
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Le film de Tamara Jenkins développe un vrai point de vue sur la peur des rejetons face à des maladie des parents. Mais son enjeu principal est la redécouverte du lien fraternel dans l'épreuve. A ce titre, le jeu de Laura Linney et de Philip Seymour Hoffman lui donne une résonnance singulière et prégnante.
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C’est à cela que la fratrie est renvoyée dans ce film sobre, sans pesanteur ni artifices mélodramatiques. Juste couplet aussi sur la manière dont nos sociétés refusent la vieillesse et occultent la mort : leurres rassurants, les beaux jardins et la jolie déco des maisons de retraite n’en cachent pas moins mouroirs et musées des horreurs…. L’expérience tragi-comique de cette fratrie paumée (subtilement interprétée par Laura Linney et Philip Seymour Hoffman) est positive : la mort des parents fait aussi grandir…
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La famille Savage réussit le tour de force de bouleverser en conservant une dignité grâce à un humour salvateur et d'ancrer le drame dans un quotidien troublant de réalsime. La cinéaste et scénariste nommée aux prochains Oscars, Tamara Jenkins, écite l'écueil du sentimentalisme et privilégie la vérité, si dure soit-elle.
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Issu de Sundance, La Famille Savage est encore un film sur les relations familiales chaotiques. Loin d’avoir le génie de La Famille Tenenbaum (même pitch, même thème), La Famille Savage donne une désagréable impression de déjà-vu. Abandonné par leur père toute leur vie, Wendy et Jon, sont obligés de prendre soin de lui quand ce-dernier se retrouve atteint de dégénérescence. Le point fort du scénario est de ne jamais se diriger vers un happy-ending annonçant les réconciliations de la petite famille avant la disparition du paternel. On est touché par les non-dits et le silence du père interprété par Philip Bosco. Mais on regrette que le scénario ne soit pas plus sombre et cru par moment, même si le duo formé par Laura Linney et Philip Seymour Hoffman offre d’excellents moments. Plane alors au-dessus de la Famille Savage l’ombre des autres films sur le même thème, plus fort et plus cynique. On sort de la salle déçu et avec l’envie d’oublier tout ça en regardant à nouveau Little Miss Sunshine.