La Tendresse

Avec un tel scénario, La Tendresse annonçait un énième règlement de comptes vachard entre ex. Pourtant, alors que les kilomètres défilent, la guerre attendue n’arrive pas. Frans et Lisa ont beau n’être d’accord sur rien, c’est la douceur qui prend le dessus. Marion Hänsel imagine ici un film sans drame, un road-movie léger sur les vestiges d’un couple. Délicatement, sa caméra capte les regards et les petites attentions qui ravivent un quotidien disparu. Pas besoin d’aller fouiller dans le passé de ces deux-là : la réalisatrice ne veut retenir que le meilleur. Mais peut-on vraiment baser un film uniquement sur de bons sentiments ? Si, grâce à la justesse des comédiens, on s’accroche à la sympathie évidente du projet, on regrette qu’il nous frôle plus qu’il ne nous emporte. Cela dit, au milieu de tous ces films pleins de drames et de cris, la route bienveillante de La Tendresse apparaît comme une aire de repos bien méritée.

Marilyne Canto, merveilleuse actrice que l’on aimerait voir plus souvent à l'écran, et Olivier Gourmet nous émeuvent avec leurs regards et leur attitude de vieux couple qui semble redécouvrir au cours de ce long voyage dans un confortable 4 X 4 anglais, une ancienne complicité. Sergi Lopez passe en auto-stoppeur dans cette histoire et, comme souvent, est parfait. Tant et si bien que Frans en devient un peu jaloux. Un film entre l’amour et l’amitié.

un road movie paisible, riche en plans-séquences et en paysages (les étendues enneigées, les champs de blé vert et de colza jaune, les sombres rubans d’asphalte). Pour interpréter ce couple, elle a choisi deux beaux acteurs. Marilyne Canto, radieuse, incarne Lisa avec la retenue des grands pudiques, une spontanéité mutine et une volonté de fer sous des airs hésitants. Olivier Gourmet donne à Frans un aplomb pataud, une gentillesse un peu inquiète.

Une balade douce, tout en demi-teinte, entre les préoccupations du moment, contées avec une touche d’humour, et les ombres du passé, imperceptiblement nostalgiques.

un road movie intimiste plein d'humour et de douceur

Des parents divorcés se retrouvent pour aider leur grand fiston qui s'est cassé la figure en ski. Petits tracas de la vie, petits bonheurs aussi, un film entièrement dédié à des émotions en mode mineur, au bord de la banalité. Mais avec des comédiens qui mettent de la justesse dans la simplicité.

L’histoire réserve quelques dérapages inattendus et on se laisse porter. Un film qui fait de sa modestie sa force.

Un road-movie lumineux, où la douce affection que l’on appelle tendresse se livre dans chaque approche humaine.

Les bons sentiments ne font pas les bons films quand il n’y a que cela pour cimenter un scénario.

Malgré l’énergie d’acteurs lumineux et les bonnes intentions d’un film positif, La Tendresse ne convainc pas, en l’absence d’une mise en scène suffisamment intéressante pour pallier la vacuité du propos.

C'est bien, la tendresse, mais sur soixante dix minutes, ça lasse, et très vite le film tourne en rond comme les routes de montagne, et le propos s'amoindrit au fur et à mesure que les kilomètres avancent. Heureusement, Olivier Gourmet et Marilyne Canto apportent les nuances nécessaires à des dialogues qui en manquent cruellement. L'actrice réussit même à mêler burlesque et émotion dans une scène nocturne de déblayage de piste improvisé. Dommage que tout le film ne soit pas de cette trempe.

Un empilement de scènes plates, où l'émotion n'affleure jamais, malgré une belle prestation d'acteurs.

Un road movie pour vieux couple qui s'enlise dans les bons sentiments, malgré ses interprètes (Marilyne Canto et Olivier Gourmet).