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La BD de Manu Larcenet, sur un photographe d’Andreï Kontchalovski trentenaire névrosé, est un bijou de justesse. Pour l’adapter, Laurent Tuel a pensé sa mise en scène du particulier au général, se focalisant sur des détails avant de capter avec bonheur la splendeur des paysages. Sans toujours parvenir à faire coexister les différents thèmes (le passé, le futur, la mémoire), il compose une agréable petite musique. Les acteurs, eux, sont excellents, à commencer par Nicolas Duvauchelle, qui est de tous les plans. On retrouve aussi Maud Wyler ("2 automnes, 3 hivers"), actrice singulière qui décroche enfin un grand et beau rôle, et les personnages des parents sont campés avec d’infinies nuances par Liliane Rovère et Olivier Perrier.
Toutes les critiques de Le Combat ordinaire
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La mémoire et l’oubli ; le pardon et la culpabilité ; mais aussi une forme de désenchantement politique joliment captée sur les quais d’un port qui pourrait être celui de Saint-Nazaire : tous ces thèmes irriguent "Le Combat ordinaire" au point d’en faire un film à la fois intéressant et attachant.
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Cette chronique bouleversante et bourrée d’humour tendre est une réussite.
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Sentiments, société, politique, relations humaines... "Le Combat ordinaire" parle à tous et de tout avec ce qu'il faut de mordant, d'humour et de sérieux. Idéal pour alimenter conversation et/ou réflexion après la séance.
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Laurent Tuel signe un film sensible, poétique, porté par un Nicolas Duvauchelle tout en retenue et un casting de rôles secondaires touchants et justes (...) Un regret? Ce léger manque de rythme.
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Laurent Tuel signe un film qui ne déborde jamais du cadre, joliment exécuté, subtilement interprété, mais auquel manque une vraie puissance émotionnelle.
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Laurent Tuel adapte avec fidélité, mais sagesse, la magnifique bande dessinée de Manu Larcenet. D'où l'impression d'une illustration soignée, mais vaine... Si l'émotion affleure, c'est grâce aux acteurs.
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(...) c'est souvent drôle, parfois pathétique, toujours délicat. (...) Nicolas Duvauchelle apporte la note juste : émotion, fragilité, inquiétude, chaleur.
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Laurent Tuel s’en sort avec les honneurs en signant une histoire d’amour pudique, sincère, où Nicolas Duvauchelle se révèle surprenant de justesse. (...) la réalisation visuellement réussie n’évite pourtant pas les longueurs en adoptant un style contemplatif, presque lisse.
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Nicolas Duvauchelle, admirable dans un contre-emploi saisissant, est le grand atout de ce drame émouvant qui manque peut-être de spontanéité.
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La sincérité du projet est évidente, aussi bien du côté de la réalisation que de l’interprétation. On garde malgré tout un sentiment d’inachevé, un manque de fluidité, de cohérence, qui laisse au final une impression mitigée, malgré de jolis moments.
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Mais le film ne convainc pas complètement, peut-être du fait d’un désir d’enlever le« trop » de son réalisateur Laurent Tuel, qui se traduit par un manque d’intensité et d’émotion.
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"Un combat ordinaire" comporte ainsi certaines longueurs mais a le mérite de parler de personnes simples aux parcours hantés de joie, de peine et de mélancolie. Réussite et défaite se mélangent alors petit à petit dans une réalisation qui a parfois du mal à trouver un juste milieu, laissant son spectateur dans un entre-deux troublant.
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Ce qui fonctionne dans une BD, forcément stylisée, peut tomber à plat au cinéma. Quant à l’histoire d’amour, elle ne décolle guère, voire ne rime à rien.
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(...) ce film recèle de très beaux moments. Mais il court trop de lièvres à la fois et s'étiole dans un récit trop souvent confus. Dommage, car Duvauchelle est parfait dans le rôle principal.
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Ce choix presque systématique de cadrer serré les dialogues avec des changements d’axe assez improbables, de brusques coups de zoom, le tout avec une caméra branlante parce qu’elle est portée. Laurent Tuel noie globalement son film sous ces effets dans un volontarisme qui ne crée pas grand-chose d’autre que leur visibilité.