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Ambitieux projet sur un dossier fumeux... La salle d'audience demeurant interdite à sa caméra, le réalisateur rétablit les faits dans leur chronologie à l'aide de dessins et de voix off et en interrogeant certains des protagonistes. On le sent entravé par l'imminence du procès en appel et par le fait que d'aucuns ont refusé de s'exprimer. mais il réussit à nous remettre en mémoire, de manière bien utile, ce feuilleton ubuesque.
Toutes les critiques de Le bal des menteurs
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un documentaire passionnant, féroce et édifiant sur le procès Clearstream.
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Alternant séquences tournées à l'extérieur des audiences du procès Clearstream en 2009 et entretiens avec les protagonistes, le réalisateur livre un résumé solide d'une affaire à la fois scandaleuse et dérisoire. Il fait aussi apparaître, à travers les autoportraits involontaires des avocats Olivier Metzner et Thierry Herzog et du procureur Jean-Claude Marin, l'étrange tango que dansent les acteurs d'un procès avec la vérité et la justice.
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De ce docu utile et bénéfique émerge Dominique de Villepin. Beau. Hâlé. Souriant. Blessé. Hollywoodien... Il n'a pas souhaité rencontrer Daniel Leconte, et ça se comprend : depuis Garbo, on sait qu'une star doit garder son mystère. Devant les caméras télé, il parle de « croc de boucher », puis de « justice rendue », mais on devine qu'il applique à la lettre la célèbre formule de Beaumarchais : dire tout, hormis ce qu'il faut taire. Il est parfait.
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Ce film didactique plutôt réussi sera diffusé en version longue fin avril sur Canal+, à quelques jours de l'ouverture du procès en appel. Une raison de plus pour se demander si le spectateur français sera prêt à débourser près d'une dizaine d'euros pour replonger au cinéma dans cette affaire dont on va encore beaucoup parler.
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...les obscurité de l'affaire Clearstream nous restent aussi imperméable qu'avant d'entrer dans la salle de projection.Erreur aussi de penser que le documentaire est plus fort que la fiction (...) Ces réserves faites, on sera captivé par cette comédie des masques, même s'ils ne tombent jamais.
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C’est une affaire d’Etat ou plutôt de mauvais état : celui de notre pays et de ses élites. Qu’elles soient politiques, économiques, journalistiques ou judiciaires, elles se sont toutes pris les pieds dans cette manipulation grossière dont Daniel Leconte refait ici l’histoire et le procès. A l’exception de Dominique de Villepin, du général Rondot et de Denis Robert, tous les protagonistes ont accepté de témoigner devant sa caméra. Pour dire la vérité ? Plutôt leur vérité. De toute façon, ce qu’ils disent est peut-être moins intéressant que ce que cette histoire raconte sur notre époque.