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En faisant volontairement l’économie du spectaculaire, et même de la narration, Les Éléphants risque de se couper d’une grande part du public – celui qui attend qu’on lui raconte une histoire. Contrairement à ce que laisse penser son titre, ce portrait impressionniste d’une bande de quadragénaires perdus dans les banalités de la vie (le couple, la paternité, la relation mère-fille, le deuil) est un film fragile, en forme de poème, qui doit être abordé avec patience et sensibilité pour pouvoir être apprécié
Toutes les critiques de Les Éléphants
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Éléphants un objet intrigant et singulier. Emmanuel Saada livre une fiction sensible dont il se dégage une douceur rare et précieuse.
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Un film qui en dit plus dans ses silences que par ses mots. (...) Un film à fleur de sentiments et de fêlures, sans doute celles du cinéaste.
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Un exercice de style soigné, dont les comédiens ne parviennent pas à masquer le manque de densité narrative.
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Un drame existentiel générationnel, dans la tradition du film deux-pièces-cuisine parisien, presque caricatural.
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Emmanuel Saada laisse ses acteurs improviser. Soporifique.
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Passé par le théâtre, la photographie, la peinture, la télévision, Emmanuel Saada cherche un langage qui se passerait de mots, s'articulerait autour des regards, des soupirs, des gestes et des silences de ses acteurs. Leur première réunion, nous apprend le dossier de presse, a pris la forme d'un déjeuner collectif au cours duquel chacun était tenu de garder le silence. Plus de huit décennies après l'invention du parlant, la démarche ne manquait pas d'audace a priori. Mais elle exigeait un projet de mise en scène fort, qui ici fait défaut.
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Des couples s'aiment, se quittent, se retrouvent, s'aident... Emotions, sensations, vibrations: la sincérité d'Emmanuel Saada est évidente, mais son propos se perd assez vite dans l'artifice.
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Après plusieurs courts métrages remarqués, Emmanuel Saada passe au long avec Les Eléphants. Explorant le thème du silence dans ces variations quotidiennes de quadra-trentenaires, cette fiction laisse échapper quelques belles fulgurances malgré une impression finale un peu vaine.
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Filmer les états d'âmes, le sentiment de solitude, la douleur, le deuil (...) est un art délicat. Il faut un talent d'impressionniste à fleur de peau et d'émotion, que ne possède pas Emmanuel Saada. Son film est glacé. Il aurait dû être brûlant.