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Malgré sa virtuosité (prises individuellement, plusieurs scènes sont très fortes), Jackson ne trouve pas de lien, et son film se disperse comme un poulpe géant dont la tête n’arrive pas à contrôler les tentacules. La représentation du monde de l’au-delà est également problématique. À l’exception de quelques passages réellement habités, Jackson se laisse aller à la surenchère kitsch et abuse des transitions entre rêve et cauchemar. On pense souvent à Shyamalan, et ce n’est pas un hasard : le film a été réalisé en Pennsylvanie, sur certains lieux de tournage de Phénomènes, que Mark Wahlberg venait de terminer lorsqu’il a été appelé in extremis pour remplacer Ryan Gosling dans le rôle du père de Susie. Faute de préparation, l’acteur joue exactement comme dans Phénomènes, avec une neutralité qui fait de son personnage le maillon le plus faible de Lovely Bones.
Toutes les critiques de Lovely bones
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une fois de plus, Peter Jackson aura donc sur nous surprendre. Capable d'adapter son style polymorphe à tous les sujets, aussi à l'aise dans l'horreur que dans la comédie, dans la fantaisie ou dans la tragédie, il confirme son statut de cinéaste hors norme et d'artiste passionnant.
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Dans la lignée de son méconnu Créatures Célestes, le cinéaste néo-zélandais même subtilement suspense hitchcockien et échappées fantasmagoriques. Etonnants, envoûtants, déconcertants, ces allers-retours entre le monde des morts et celui des vivants, les ténèbres et la lumière, possèdent un réel pouvoir de fascination.
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L'économie de moyens alimente ici un pic émotionnel d'une intensité rare, rappelant en l'espace de quelques minutes pourquoi nous sommes tous un jour tombés amoureux du 7ème Art.
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Pudique dans la description de l'agression de la gamine comme dans la peinture de la douleur de ses proches, le cinéaste néo-zélandais signe une oeuvre forte, hautement recommandable.
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Si on trouve de très belles choses, Jackson peine à obtenir le ton et l'esthétique justes. Ainsi la confrontation entre le monde des vivants et celui des morts a du mal à convaincre.
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Qu'est-il arrivé à Peter Jackson ? Une grosse indigestion au vu de ce nanar pastel et larmoyant au possible.
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Et puis merde, le monologue de cette meuf morte finit par nous saouler grave, et, quand la conscience vengeresse s'abat sur le final, on dit stop.
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Lovely Bones veut mélanger la pureté des sentiments et l'horreur montés sur un kit métaphysique vaguement New Age, au son d'une B.O signée Brian Eno. N'en ressort qu'une soupe pleine de grumeaux qui tâchent avec des acteurs sauvant tant bien que mal leur épingle du jeu. A l'exception de Stanley Tucci, définitivement grotesque et balourd en voisin pervers.
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On savait l’auteur de King Kong peu à l’aise avec le réalisme. Son sens visuel de la démesure en effets spéciaux ne compense même pas ici sa banlieue américaine toc : l’au-delà numérique, prétendu surréaliste, tient moins de Dalí que du délit de mauvais goût.
Mieux vaut l’enfer que son paradis en forme de pub pour shampooing.