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Comment saisir l’insaisissable ? Comment ramener à terre une légende déifiée ? Voilà le challenge qu’a voulu relever Kusturica. Raté. Tout l’enjeu du film tient dans le titre finalement : Maradona PAR Kusturica. Emir proclamé « Maradona du cinéma » par un speaker, se sent connecté à celui qu’on appelle le Pibe de Oro par un lien surhumain. Rapidement confronté à l’anguille Maradona, le cinéaste se met en scène en train d’attendre le miracle, à savoir : de vraies infos sur la personnalité insondable du déchu argentin. Il va jusqu’à inventer des parallèles grotesques entre Diego et certains personnages de ses films, à grands coups d’extraits inappropriés. Reste peu de chose, exceptée la sensation d’avoir trop avalé d’air.
Toutes les critiques de Maradona par Kusturica
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le réalisateur serbe essayait de boucler ce portrait depuis plus de 2 ans. Début 2005, il avait su s'attirer la sympathie de Maradona alors que celui-ci était un peu plus "gras" et moralement au fond du trou. Mais en en sortant, le génial gaucher est devenu soudain insaisissable comme lorsqu'il galopait sur le terrain, "plantant" plus d'une fois son intervieweur inconditionnel. Le film souffre ainsi de ce manque de continuité dans leur dialogue (souvent amusant). Emir Kusturica a mis beaucoup d'amour dans ce portrait. Et il peut s'avérer communicatif.