Toutes les critiques de Maradona par Kusturica

Les critiques de Première

  1. Première
    par Perrin Jusseaume

    Comment saisir l’insaisissable ? Comment ramener à terre une légende déifiée ? Voilà le challenge qu’a voulu relever Kusturica. Raté. Tout l’enjeu du film tient dans le titre finalement : Maradona PAR Kusturica. Emir proclamé « Maradona du cinéma » par un speaker, se sent connecté à celui qu’on appelle le Pibe de Oro par un lien surhumain. Rapidement confronté à l’anguille Maradona, le cinéaste se met en scène en train d’attendre le miracle, à savoir : de vraies infos sur la personnalité insondable du déchu argentin. Il va jusqu’à inventer des parallèles grotesques entre Diego et certains personnages de ses films, à grands coups d’extraits inappropriés. Reste peu de chose, exceptée la sensation d’avoir trop avalé d’air.

Les critiques de la Presse

  1. Le JDD
    par Carlos Gomez

    Le réalisateur serbe essayait de boucler ce portrait depuis plus de 2 ans. Début 2005, il avait su s'attirer la sympathie de Maradona alors que celui-ci était un peu plus "gras" et moralement au fond du trou. Mais en en sortant, le génial gaucher est devenu soudain insaisissable comme lorsqu'il galopait sur le terrain, "plantant" plus d'une fois son intervieweur inconditionnel. Le film souffre ainsi de ce manque de continuité dans leur dialogue (souvent amusant). Emir Kusturica a mis beaucoup d'amour dans ce portrait. Et il peut s'avérer communicatif.

  2. Fluctuat

    Maradona par Kusturica, documentaire sur l'ex Dieu des stades aussi attendu par les férus de foot que par les admirateurs du cinéaste serbe, aurait pu se contenter d'une diffusion télé introduite par [people rec="0"]Gérard Holtz[/people]. - Exprimez-vous sur le forum cinéma Déception. Dans ce documentaire d'une star du cinéma sur une ex star du foot, on voit 15 fois le « but du siècle » contre l'Angleterre, quand le Pibe de Oro (le gamin en or) dribble la moitié de ses adversaires depuis le milieu de terrain. On entend aussi 25 fois le rock agressif du « God save the Queen » des [people rec="0"]Sex Pistols[/people], que l'on reconnaît comme le générique de Groland. Ces répétitions malheureuses ne réussissent pas à combler le sentiment de grand vide qui domine à l'issue de la projection. Ainsi, emir kusturica n'essaie même pas de tirer parti de l'évocation du fameux quart de finale de coupe du Monde en 1986, qui permit à l'Argentine, grâce à la fameuse main de Dieu, de venger l'affront des Malouines. Une petite animation de mauvais goût est son seul apport sur le sujet. Heureusement, il y a cette longue séquence émouvante où, entouré des siens, diego maradona chante sa vie (drogue, football, famille...) les larmes aux yeux. Avec celle où il évoque les conséquences de la drogue sur sa relation avec ses filles, c'est l'une des rares qui sort du lot. Le reste est très décevant. En outre, Kusturica n'est pas très à l'aise lorsqu'il interroge l'ex-Dieu du foot. Il rit de façon forcée et mécanique aux plaisanteries douteuses de son interlocuteur, dont la conversation ne vaut souvent pas plus qu'une brève de comptoir au café du Commerce. On regrette aussi que l'intervieweur soit presque aussi présent à l'image que son sujet, se mettant en scène de façon un peu complaisante. A sa décharge, il aurait passé beaucoup de temps à essayer d'attraper l'insaisissable argentin. Maradona a dribblé le serbe sans peut-être s'en rendre compte. C'est bien naturel mais ça ne méritait pas d'offrir une telle exposition à cet ensemble foutraque qui paraît souvent bâclé et rarement intéressant.Maradona par KusturicaDe Emir KusturicaAvec Diego Maradona et Emir KusturicaSortie en salles le 28 mai 2008- Exprimez-vous sur le forum cinéma- Lire les fils festival de cannes, documentaire sur le blog cinéma- Lire l'actu du ballon rond sur le blog foot