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Dénoncer les nuisances sonores du quotidien : bruits de moteurs, coups de klaxon intempestifs... Voilà le thème original et personnel qu’Henry Bean développe ici. Son héros n’en peut plus et lance une croisade contre le bruit. Une bonne idée, une bonne cause et un excellent casting (Tim Robbins, William Hurt et Bridget Moynahan) ne suffisent à tenir la distance. Après un début en fanfare, Noise devient aussi répétitif que ces alarmes de bagnoles qu’il dénonce.
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Au fond, "Noise" raconte l’histoire d’un type qui, en suivant sa "vocation", va découvrir qui il est vraiment. C’est original, brouillon, amusant. Et gentiment subversif : comme le dit le héros, "Je ne suis pas différent de vous, la différence, c’est que j’ai décidé d’agir".
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On peut sûrement y distinguer une tentative de conte philosophique puisque une exquise journaliste militante d'origine russe engage un dialogue hégélien avec notre héros. Il y a même une ébauche de film de super-héros : après son séjour en prison, David Owen s'équipe sérieusement et sévit, la nuit, dans les rues de New York contre les pollutions sonores, adoptant le pseudonyme impressionnant de "Rectifier".Pour mettre un peu d'ordre dans tout ça, il faudrait (outre des acteurs peu contrariants, qui ont fait au réalisateur l'amitié de se soumettre à ses fantaisies) un scénario et des idées de mises en scène. Elles manquent cruellement, et très vite, au lieu de regarder Noise, on est abruti par le vacarme de ces idées formulées sur un rythme frénétique sans jamais être mises en œuvre.
