-
On ne dira jamais assez à quel point Charlotte Gainsbourg, déjà surdouée enfant, a fait son chemin d’actrice jusqu’au plus haut niveau. Ici, encore une fois dans une partition limite, elle est d’une vérité et d’un courage époustouflants. Les premières scènes, où elle avoue à son amour ses addictions passées, sont d’une beauté douloureuse et rare. Avec sa disparition, le film prend un autre chemin, emmenant Joseph près de Madras et le confrontant à des croyances qui ne sont pas les siennes. Pourtant, au contact de Gracie, il va peu à peu accepter sa propre culpabilité. Mais alors qu’elle cherche à dire la maladie des âmes, la possession sous toutes ses formes (drogue, passion, remords), cette deuxième partie s’enlise dans une sorte de folklore. La construction et le montage, révélant peu à peu la réalité de ce qui est arrivé à Catherine en France ou en Inde, nuisent quant à eux à l’empathie, et la mise en scène, plus théorique, ne retrouve que rarement les fulgurantes promesses originelles.
Toutes les critiques de Son Epouse
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Spinosa filme les scènes françaises dans des tons hivernaux puis se laisse lui aussi posséder par les couleurs claquantes de l’Inde et sa sidération devant l’asile, les yogis, les paysages semblent parfois prendre le pas sur le récit. Mais toutes les scènes avec Charlotte Gainsbourg (pelote de douleurs et vraiment excellente) tirent le film vers le haut.
-
Ce beau drame mâtiné de fantastique et de spiritualité plonge dans les zones d’ombre d’un couple en faisant fi du cartésianisme généralement attaché à ce type de production française. Troublant.
-
Michel Spinosa nous demande de laisser à l’entrée de la salle de cinéma nos a priori d’Occidentaux, de voyager avec lui jusqu’aux plages de ce pays autrefois magniquement photographié par Edouard Boubat, d’oublier notre cartésianisme, de devenir un observateur silencieux et attentif aux autres, d’accepter les différences.
-
Cette oeuvre ambitieuse, qui amène un homme à approcher des croyances qu’il réfute, est troublante. Torturée et émouvante, Charlotte Gainsbourg y montre une fois de plus l’étendue de sa palette, son audace et sa force, sa grâce absolue…
-
Que devient l'amour quand son objet s'éclipse ? Comment vivre quand la mort ôte toute possibilité de se faire pardonner ? En conteur subtil, Michel Spinosa s'empare de ces questions par le biais d'une métaphore fantastique. Et s'appuie sur le couple Yvan Attal/Charlotte Gainsbourg. Bouleversant.
-
Cette bouleversante et intrigante romance d'outre-tombe est portée par Yvan Attal et Charlotte Gainsbourg.
-
un film initiatique à la fois beau, étrange et très tendu dans lequel charlotte Gainsbourg et Yvan Attal font merveille.
-
Le film, dans ses meilleurs moments, entraîne dans sa poésie noire, mais hélas, à force de miser à tout prix sur l'étrangeté s'abîme parfois dans l'artifice et les surenchères ésotériques. Intéressant, mais frustrant.
-
Alors, certes, le récit souffre de longueurs. Certes, la sublime scène de conclusion aurait pu arriver quinze minutes plus tôt ou plus tard. Mais ces défauts démontrent qu'en faisant sien le rythme si particulier de ce coin du monde, Spinosa est allé au bout de son immersion en terre inconnue. Si loin et, soudain, grâce à lui, si proche.
-
près une exposition prometteuse (...), le récit de ce drame se perd un peu dans les traditions du continent indien.
-
Le film est riche: la solitude de Joseph et la rencontre avec une culture étrangère et des croyances auxquelles il n’adhère pas rappellent Antonioni. Dans un bref rôle, Charlotte Gainsbourg donne du souffle et du rythme. Yvan Attal n’est pas en reste.
-
Dans cette histoire énigmatique sur la perte de l’être aimé, le cinéaste Michel Spinosa (Anna M.) réunit Yvan Attal, au jeu tout en finesse, et deux actrices sidérantes, l’Indienne Janagi et Charlotte Gainsbourg. Un voyage souvent déroutant, mais toujours surprenant.
-
Dans Son épouse, Yvan Attal et Charlotte Gainsbourg servent une prestation bouleversante face à l’histoire d’un deuil singulier mais si prenant.
-
Dans Son épouse, Yvan Attal et Charlotte Gainsbourg servent une prestation bouleversante face à l’histoire d’un deuil singulier mais si prenant.
-
Tout n’est pas parfait au cours de cette dérive, qui connaît peu de pics d’intensité, même dans ses crises, et quelques épisodes moins convaincants. Mais l’envoûtement qu’il recherche est d’un autre genre et lui permet de s’inscrire dans la mémoire sans avoir à impressionner.
-
Un film sobre et réaliste, entre déchirement d'un couple, étude de cas clinique et confrontation culturelle.
-
le film affecte la froideur et fracasse la continuité avec force ellipses et flash-backs abrupts. Il y a un précédent plus réussi dans ce genre roman-kitsch : Nocturne indien d’Alain Corneau qui, malgré son artificialité, parvenait à générer un trouble kafkaïen.
-
Michel Spinoza filme Alain Attal et Charlotte Gainsbourg entre la France et l’Inde, dans une surprenante histoire de deuil et de possession
-
Au début, on est ému par la partition tout en douleur rentrée de Charlotte Gainsbourg, jeune femme obligée de faire un choix douloureux pour avoir un bébé. Puis il y a le voyage en Inde d’Yvan Attal,
certes dépaysant, mais surtout déconcertant : malgré le message de partage, les deux mondes restent hermétiques l’un à l’autre, et Michel Spinosa hésite à jouer à fond la carte du surnaturel. Conséquences : un ton bancal et un film qui sonne faux. -
Hélas ! cette histoire de réincarnation qui aurait pu être émouvante devient si compliquée et surtout tellement ennuyeuse qu'on finit par filer à l'indienne.
-
une incursion dans le fantastique qui altère passablement la crédibilité du film. Car si le drame familial est intense et les comédiens habités, le côté “jouons à L’Exorciste” a en revanche du mal à convaincre.
-
Si les scènes entre Yvan Attal et Charlotte Gainsbourg possèdent une vraie intensité, l’immersion de Joseph en Inde sur les traces de son épouse disparue, est malheureusement très empesée. La magie n’opère pas.
-
Étrange postulat pour une œuvre aussi exotique qu’intimiste, dont la dimension documentaire est peu approfondie et la fiction trop à cheval entre deux cultures pour que nous puissions accorder du crédit à ces élucubrations mystiques.
-
Poussive, cette quête éperdue manque de conviction et de crédibilité.
-
L’exotisme indien d’un côté, la noirceur des vies dépeintes de l’autre, quelque chose se cherche dans le rapport entre couleurs ambiantes et ténèbres intérieures, mais la magie n’opère pas vraiment. Le film semble souvent forcé ou théorique avec des acteurs livrés sans secours aux affres de la dépression.
-
Le problème est que l'Inde n'est ici qu'un décor exotique servant au déroulement d'une intrigue certes ambitieuse, mais cousue de fil blanc et cherchant par conséquent la grâce sans jamais la trouver.