-
L’esprit bouillonnant et punk de Kingsman est-il soluble dans la noirceur de la Première Guerre mondiale ? On ne cessera jamais vraiment de se poser la question devant The King’s Man : Première Mission, préquel de la franchise qui nous raconte les origines de l’agence d’espionnage. L’histoire d’un aristocrate pacifiste, le duc d'Oxford (Ralph Fiennes), qui s’oppose dans l’ombre à un complot organisé par les plus grands génies criminels. Sujet semi-sérieux - on assiste quand même à l’assassinat de François-Ferdinand et aux coulisses de la Grande Guerre, totalement « vaughnisées » - pour un film qui peine à marier l’univers Kingsman et un récit d’espionnage très premier degré. Matthew Vaughn tente de ménager la chèvre et le chou, alternant les scènes de baston jubilatoires et des séquences émotion, beaucoup plus rares dans son cinéma. Mais il faut aller vite, faire avancer l’affaire, montrer la création du Kingsman pour boucler la boucle, et ces sorties de route sont immédiatement désamorcées au profit de situations et de personnages bigger than life. C’est parfois follement amusant quand Rhys Ifans incarne un inquiétant Raspoutine lécheur de jambe et obsédé sexuel, beaucoup moins quand le mystérieux méchant qui tient l’intrigue révèle son identité. On ressort de The King’s Man : Première Mission pas mécontent - le divertissement tient ses promesses et le casting est fabuleux - mais un peu déboussolés, avec l’impression d’avoir assisté à la fusion de deux films qui refusent de dialoguer entre eux.
- Cinéma
- Films
- Film d'action
- The King's Man : première mission
The King's Man : première mission
Première
(1 critique)