-
Ce premier long de Diane English, scénariste de la série télé Murphy Brown, est l’adaptation d’une pièce de théâtre des années 30 qui donna déjà un chef-d’œuvre au cinéma : Femmes de George Cukor. « Véhicule » pour stars féminines (pas un homme à l’horizon bien que l’on ne parle que d’eux), cette version, tout en collant à l’originale, perd de vue son intérêt initial, à savoir faireun portrait satirique des femmes oisives de la haute bourgeoisie américaine. La libération de la femme et Sex and the City étant passés par là, nous sommes ici face à un quatuor, genre panel représentatif, où Sylvia la patronne de presse célibataire, Edie la poule pondeuse, Alex la lesbienne et Mary la femme au foyer trompée par son mari discutent gentiment de leurs problèmes existentiels. Là où Cukor maniait la rosserie avec panache et parlait de rapports de classes, Diane English ne révèle rien d’autre sur son époque que des clichés platement écrits, débités par des actrices en roue libre. Seule Annette Bening est moins factice dans son apparence (incroyable, cette femme a des rides !) et plus profonde dans sa souffrance. Elle n’a presque rien à jouer mais propulse Sylvia au rang d’héroïne complexe.
Toutes les critiques de The Women
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Le tour de force de cette aimable comédie, c'est de ne montrer à l'image aucun acteur masculin... tout en parlant énormément des hommes, bien sûr ! On n'évite pas le côté bien-pensant, mais on s'amuse beaucoup des situations de crise où se bousculent des dialogues explosifs.
-
Il s'agit de signer un film sans le moindre protagoniste masculin, un défi que Diane English relève avec une pirouette finale cousue de fil blanc. L'ancienne version, crépitante, visait à tout dire sur les hommes, celle-ci passe les femmes au gril, sur le ton de la presse people et avec une connivence faussement méchante.