Toutes les critiques de Transformers: le commencement

Les critiques de Première

  1. Première
    par François Léger

    Comme toute franchise tenant à prolonger l’auscultation de son nombril, Transformers revient aux origines. Y avait-il urgence à raconter comment Optimus Prime et Megatron sont devenus ennemis jurés ? On vous laisse juge, mais le panache de ce film d’animation pourrait vous surprendre. Transformers : Le Commencement tente donc de remettre un peu d’ordre dans une mythologie tarabiscotée, où des robots extraterrestres se transforment en véhicules bien de chez nous. Et pour y parvenir, Josh Cooley - ancien de Pixar à qui l’on doit Toy Story 4 - passe par… l’exploration du quotidien de cols bleus assignés aux mines. Les bastons XXL sont toujours là, peut-être même encore plus gigantesques grâce à l’absence d’échelle humaine (l’action se déroule uniquement sur Cyberton, planète d’origine des Transformers), mais une bonne partie du récit se concentre sur la lutte des classes et les tyrans qui grippent très consciemment l’ascenseur social. On n’est pas non plus chez Marx, pourtant ces partis pris radicaux ont de quoi étonner dans le cadre d’une saga qui n’avait jamais été effleurée par le moindre questionnement politique. Le coup de force du film est d’arriver à jongler entre le sérieux imposé par sa trame et la comédie cartoonesque que seule l’animation peut permettre. S’il faudra accepter des designs de personnages un peu froids et une première partie longuette pour les néophytes, la suite, spectaculaire dans son déchaînement pyrotechnique, mettra tout le monde d’accord.