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Pour son retour à la réalisation, il s’est attaqué à une solide légende du kung-fu, qui semble l’avoir tellement inspiré qu’il a voulu faire deux films en un. La première partie oppose Su Chan (Vincent Zhao, alias Chiu Man-Cheuk, le héros de The Blade) à son frère adoptif (Andy On, dans un rôle de méchant mémorable), adepte d’une technique mortelle dite des cinq poisons. À elle seule, cette histoire aurait suffi pour faire un long métrage, mais elle est suivie d’un épisode encore plus brutal au cours duquel le héros, devenu mendiant, pratique la boxe de l’homme ivre (popularisée par Jackie Chan dans Le Maître chinois, du même Yuen Woo-Ping). Du coup, il reste peu de place pour la psychologie, et le cinéaste enchaîne les scènes d’action avec une efficacité tuante.
Toutes les critiques de True Legend
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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True Legend n'a pas l'ambition d'un Detective Dee. Pourtant, le beau film martial de Yuen Woo Ping fait revivre l'âme du cinéma hongkongais là où le Tsui Hark n'est que son fantôme.
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Des touches surréelles bienvenues, qui trouvent leur écho dans un énième apparition posthume de David Carradine, l’homme qui a tellement tourné juste avant sa mort qu’il continue de jouer dans des films des années après être décédé dans des circonstances acrobatiques.
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Parce que le film de Yuen Woo-ping remplit les codes du genre ainsi que le minimum syndical qualitatif et quantitatif en termes de combats - une petite dizaine -, on pardonne son sentimentalisme, son manichéisme, son manque de finesse, aussi. Son découpage, toujours pas.
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De Yuen Woo-Ping, on vante surtout les mérites de chorégraphe ès kung-fu dans une kyrielle de classiques du genre, d’"Il était une fois en Chine" à "Kill Bill". "True Legend" vient rappeler que l’homme est également un honnête réalisateur. Cette vengeance au long cours d’un glorieux maître d’arme contre son frère maléfique déroule les conventions du film de sabre (combats épiques, entraînement au grand air, etc.) avec une fluidité et une malice discrète qui font les artisans racés. Entre l’art forain et la tragédie shakespearienne.
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Décevant retour à la réalisation du plus célèbre chorégraphe kung-fu.