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Repéré avec sa très bonne comédie Citoyen d’honneur en 2016, l’Argentin Gastón Duprat revient avec peu ou prou la même arme : un artiste vieillissant mêlé involontairement à une série de quiproquos. Dans ce Coup de maître, c’est Renzo, un peintre sans concession et bougon qui, suite à un accident, va perdre la mémoire et voir miraculeusement son inspiration et sa cote s’envoler à nouveau. Duprat entend ici dénoncer le monde de l’art où les goûts et les couleurs se vendent comme de vulgaires marchandises. Si son scénario assume la caricature, le récit reste bien trop sage et mécanique pour convaincre. À l’image de ce tableau qu’une voix off essaie dans les premières minutes d’interpréter, le film aurait dû se perdre dans sa propre représentation et non s’échiner à tenir debout. Le coup, alors, aurait été magistral.