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Repéré en 2001 avec le délicieux Juste un baiser (Prix du public à Sundance), l’italien Gabriele Muccino a dès lors beaucoup posé sa caméra Outre-Atlantique à l’invitation notamment de Will Smith (A la recherche du bonheur, 7 vies…). Avec à la clé une série de mélos sirupeux – à peine interrompue par Encore un baiser, suite ratée de son premier succès - qui donnait l’impression d’une longue et inéluctable dégringolade. Avec son grand retour sur le sol italien, on espérait le voir repartir sur de nouvelles bases. Las, quelque chose semble définitivement cassé dans la mécanique Muccino, si prompt à ses débuts à émouvoir sans verser dans le mélo sirupeux ou le grand-guignol involontaire. Son film choral suit ici les règlements de compte à l’intérieur d’une famille réunie pour les 50 ans de mariage de leurs aînés et bloquée sur une île deux jours et deux nuits à cause de la météo. Des personnages réduits à des archétypes, un jeu outré (à l’exception notable de Stefano Accorsi, le seul à apporter de la nuance) et une B.O. aussi omniprésente qu’insupportable finissent par tuer dans l’œuf le festival d’émotions que cherche à orchestrer Muccino. A l’écran, on s’agite et on crie énormément au fil de scènes dont on devine chaque rebondissement bien trop en amont. Beaucoup de bruit pour hélas pas grand-chose donc.