Toutes les critiques de Une grande fille

Les critiques de Première

  1. Première
    par Sylvestre Picard

    Dans le Leningrad de 1945 ravagé par la guerre, l’amitié de deux femmes, Masha et Iya, ayant servi dans l’armée soviétique et liées par un drame terrible. Il y a un véritable sens de la grandeur chez le jeune Kantemir Balagov (il faut rattraper son premier long, Tesnota – Une vie à l’étroit, sorti l’an passé), du sang, des larmes, un propos terrassant sur la place des femmes au front pendant la « Grande Guerre patriotique »... Mais alors, qu’est-ce qui ne va pas ? Sûrement un problème de mise en scène : à la différence de ses compatriotes, versés dans le drame biblico-glacial (au hasard, Zviaguintsev), Balagov semble prendre un malin plaisir à étouffer ses (superbes) actrices dans son petit cadre à coups de gros plans irrespirables et de répliques qui sentent le théâtre. Non, Une grande fille ne manque pas de caractère, mais sans doute de souffle.