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Rares sont les premiers longs métrages aussi stoïques que cette plongée minimaliste dans la Chine contemporaine. On y suit le périple d’une femme française venue rapatrier la dépouille de son fils mort sur place. La caméra de Zoltan Mayer approche la spiritualité de la région du Sichuan en oscillant entre touches d’humour (quand Yolande Moreau et deux policiers tentent désespérément d’activer le code PIN du défunt) et sobre gravité qui fait la part belle à plusieurs personnages féminins dignes et combatifs. L’esthétique, riche en jeux sur les hors-champ, crée certes une atmosphère originale et bienveillante. Mais à l’image de la séquence où le "Vesoul" de Jacques Brel résonne bruyamment dans les airs, cette rencontre entre cultures opposées s’avère étrangement anecdotique.
Toutes les critiques de Voyage en Chine
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Yolande Moreau occupe tout l'écran, modeste et digne, merveilleuse de fragilité sourde dans les robes mal taillées de la mère. Elle porte sur ses belles épaules ce film sensible, à la délicatesse arachnéenne. Sa douce lumière, aussi.
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On sort de ce "Voyage en Chine" le cœur léger et l’esprit zen. En somme, un film tout simple, qui n’est que douceur et tendresse.
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Un film tendre, dense, archétype du voyage initiatique où le passé remonte à fleur de soi. Il faut s'y laisser prendre, sans souci de précipitation, avancer au rythme des rencontres jusqu'à la séquence, formidablement poétique, des obsèques.
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Un récit initiatique qui accorde de bons moments grâce au talent de Yolande Moreau, toujours marquante lorsqu'il s'agit d'exprimer les tourments de l'âme humaine.
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Le visage merveilleusement mobile de Yolande Moreau est un atout non négligeable pour un film qu'elle porte avec une sensibilité à fleur de peau. Un long-métrage fragile, précieux et fort recommandable.
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Aussi délicat qu'une peinture de Guan Tong, ce premier film décrit, sans pathos ni lieux communs, le paysage intérieur d'une femme entre deux âges immergée sans repères dans l'empire du Milieu.
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Presque tout ici repose sur les épaules de Yolande Moreau. Digne, émouvante, sobre, elle distille l'émotion, écrit ses sentiments et est accompagnée par une mise en scène à l'harmonie lumineuse.
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Le voyage a tendance à prendre son temps, mais le burlesque de situations, le franglais-chinois de Yolande et la sensibilité émanant du journal qu’elle écrit à son enfant disparu finissent par l’emporter.
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Un film ambitieux et lumineux, du genre de ceux qui incitent à s’interroger sur sa propre place dans l’univers, il signera !
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La caméra semble rivée à une Yolande Moreau lourde et massive qui occupe le plan tel un bloc quasi imperméable, obligeant les autres personnages à se travestir d’une certaine manière pour répondre aux prérogatives scénaristiques.
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Malgré quelques surprises amusantes, l'intensité faiblit. (...) Tout devient prévisible, alors que le début misait sur l'inattendu.
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Un premier film fragile et doux, incertain et vacillant, à l’image de Liliane qui ne sait vers quoi elle va et trouve son chemin quand la mort la ramène à la vie.
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L’idée pourrait être belle si l’auteur se laissait aller à la liberté qu’il revendique pour son personnage, s’il ne s’agrippait pas à des images toutes faites, s’il ne s’enferrait pas dans un pathos que personne n’a mérité de se voir infliger.