Le compositeur favori du studio Ghibli a signé la musique des Enfants de la mer.
Il ne faudrait pas croire que Joe Hisaishi ne compose que des musiques de films pour le studio Ghibli ou pour Takeshi Kitano : s’il a signé les partitions du Vent se lève et du Conte de la princesse Kaguya, le compositeur a par exemple mis en musique les deux jeux vidéo RPG Ni no Kuni ou le film La Maison au toit rouge (2014) de Yōji Yamada. Actuellement au travail sur le prochain Miyazaki prévu pour 2020, Joe est également responsable de la musique des Enfants de la mer, le fabuleux film d’animation du studio 4°C présenté au dernier Festival d’Annecy. Le grand voyage psychédélique d’une ado à la découverte de l’océan infini….
Annecy 2019 : Les Enfants de la mer, envoûtant jusqu’au délire [critique]Pour ce film, la partition d’Hisaishi se fait très discrète, "minimale", pour reprendre les mots du réalisateur Ayumu Watanabe. "J’avais très peu d’indications à fournir à Joe, mais je trouvais ça impoli de lui demander de faire la musique et de partir sans rien dire… Alors on a parlé, un peu. Du résultat auquel je voulais parvenir", explique Ayumu Watanabe. "Hisaishi a, au début de sa carrière, beaucoup travaillé sur la musique minimale. Et dès le début de notre collaboration, il m’a dit qu’il pensait que cela conviendrait parfaitement au film : il ne voulait pas de grandes envolées lyriques. Le hasard fait bien les choses : parmi les œuvres que je préfère de lui, il y a ses premières partitions. Je ne voulais pas de musique hollywoodienne, mais une musique très simple, épurée."
Qui est Ayumu Watanabe, réalisateur des Enfants de la mer ?Cela se ressent à l’écoute du score (disponible sur l’iTunes Store japonais) : Hisaishi privilégie les mélanges simples d’instruments -pas plus de deux ou trois au même moment- et les titres sont brefs, le plus long faisant moins de 3 minutes 40 (incroyable "Two People in the Storm", tout en déconstruction). Par de grand orchestre, pas de symphonie épique au menu. Mais des passages lumineux au synthétiseur ("Song of the Stars"), des petites romances sans paroles ensoleillées où tout l’été tient en une minute ("Umi and Ruka – Encounter"), un piano solitaire mais décidé en contrepoint d’une scène épique ("Vanishing Stars")… Une partition qui s’écoute comme un rêve, au service des stupéfiantes images des Enfants de la mer.
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