Champions est l’autre grand gagnant de la soirée.
En attendant les César et les Oscars, qui se dérouleront respectivement les 22 et 24 février prochains, Madrid accueillait ce week-end les Goyas, la grande cérémonie du cinéma espagnol. Sans surprise, El Reino, qui dominait déjà les nominations, a été le grand vainqueur de la soirée, raflant en tout sept statuettes.
Le metteur en scène Rodrigo Sorogoyen a ainsi été sacré meilleur réalisateur, et meilleur scénariste en compagnie d’Isabel Pena (sa collaboratrice attitrée), tandis qu’Antonio de la Torre a reçu le Goya du meilleur acteur. Une grande première pour le trio qui avait déjà travaillé ensemble sur l’excellent Que Dios nos perdone, qui avait connu un joli petit succès en France, au cœur de l’été 2017, avec 200 000 entrées.
Dans El Reino, qui sort en France le 17 avril (Le Pacte), Antonio de la Torre incarne un homme politique corrompu qui se retrouve au cœur d’un énorme scandale aux multiples répercussions. La justesse de son interprétation, la mise en scène magistrale de Sorogoyen et la finesse du scénario en font un nouveau grand succès pour le cinéma de genre espagnol.
L’autre grand moment des Goyas fut la victoire de Champions (Campeones en VO), film retraçant la belle histoire d’une équipe de basket-ball composée d’handicapés. Et notamment le discours très émouvant de Jésus Vidal, qui a lui remporté le prix de la révélation masculine.
Le palmarès complet :
Goya du meilleur film
Champions de Javier Fesser
Goya du meilleur réalisateur
Rodrigo Sorogoyen pour El reino
Goya du meilleur acteur
Antonio de la Torre pour El reino de Rodrigo Sorogoyen
Goya de la meilleure actrice
Susi Sánchez pour La enfermedad del domingo de Ramón Salazar
Goya du meilleur acteur dans un second rôle
Luis Zahera pour El reino de Rodrigo Sorogoyen
Goya du meilleur espoir masculin
Jesús Vidal pour Champions de Javier Fesser
Goya du meilleur espoir féminin
Eva Llorach pour Quién te cantará de Carlos Vermut
Goya de la meilleure actrice dans un second rôle
Carolina Yuste pour Carmen et Lola d'Arantxa Echevarría
Goya du meilleur premier film
Carmen et Lola d'Arantxa Echevarría
Goya du meilleur scénario (adaptation)
Álvaro Brechner pour Compañeros
Goya du meilleur scénario original
Isabel Peña et Rodrigo Sorogoyen pour El reino de Rodrigo Sorogoyen
Goya de la meilleure direction de production
Yousaf Bokhari pour L'homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam
Goya de la meilleure musique originale
Olivier Arson pour El reino de Rodrigo Sorogoyen
Goya de la meilleure chanson originale
"Este es el momento" composée par Coque Malla pour Champions de Javier Fesser
Goya de la meilleure photo
Josu Incháustegui pour La sombra de la ley de Dani de La Torre
Goya du meilleur montage
Alberto del Campo pour El reino de Rodrigo Sorogoyen
Goya de la meilleure direction artistique
Juan Pedro de Gaspar pour La sombra de la ley de Dani de La Torre
Goya des meilleurs costumes
Clara Bilbao pour La sombra de la ley de Dani de La Torre
Goya du meilleur son
Roberto Fernández et Alfonso Raposo pour El reino de Rodrigo Sorogoyen
Goya des meilleurs maquillages et coiffures
Sylvie Imbert, Amparo Sánchez et Pablo Perona pour L'homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam
Goya des meilleurs effets spéciaux
Lluís Rivera et Laura Pedro pour Superlópez de Javier Ruiz Caldera
Goya du meilleur film d'animation
Another Day of Life de Damian Nenow et Raúl de la Fuente
Goya du meilleur film documentaire
Le silence des autres d'Almudena Carracedo et Robert Bahar
Goya du meilleur film européen
Cold War de Pawel Pawlikowski
Goya du meilleur film ibéro-américain
Roma d'Alfonso Cuarón
Goya du meilleur court métrage de fiction
Cerdita de Carlota Pereda
Goya du meilleur court métrage d'animation
Cazatalentos de José Herrera
Goya du meilleur court métrage documentaire
Gaza de Carles Bover Martínez et Julio Pérez del Campo
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