Mark Strong dans Kick Ass (Réal. Matthew Vaughn)
Matthew Vaughn réalise cette adaptation de la BD de super-héros complètement décalée, écrite à l'origine par Mark Millar et dessinée par John Romita Jr. On y suit les aventures de Dave, qui décide de devenir Kick-Ass, un super-héros sans autres pouvoirs que sa volonté d'en découdre. Mark Strong y joue le rôle de Frank d'Amico, un mafieux "qui a fait du racket et du trafic de drogue toute sa vie. Soudain, une bande d'ados qui se prennent pour des super-héros menace son business, donc il décide de contre-attaquer avec toute sa force de frappe."
Il interprète avec brio ce mafieux vétéran qui voit surgir avec stupeur une bande de super zinzins dont il pourrait être le père ! Le ton du film est violent. Y compris pour son personnage de d'Amico, qui n'a rien d'un tendre : "Personnellement, se retrouver à passer à tabac des gosses, c'est coton à faire. Je ne m'imaginais pas, à mon âge, faire un rôle où j'étrangle une petite fille de 10 ans !" Une volonté du réalisateur d'aller jusqu'au bout de l'adaptation, y compris dans sa violence, afin de coller au plus près de l'ambiance des BD. "Ce qui rend le film supportable, c'est le fait d'y avoir injecté beaucoup d'humour, jusque dans sa BO. Grâce à cela, ça crée un décalage permanent avec la réalité, ce monde existe 'ailleurs'. Oui, c'est violent, mais ce n'est pas la 'vraie violence', celle qu'on peut rencontrer au quotidien."
Mark Strong dans Sherlock Holmes (Réal. Guy Ritchie)
Dans ce film de Guy Ritchie, Mark Strong interprète Lord Blackwood, le grand adversaire de Sherlock Holmes. Particularité : il s'agit d'un personnage original, qui ne fait pas partie du « canon » holmésien (à la différence du professeur Moriarty, la Némésis de Sherlock). Leader d'une secte satanique, terroriste victorien, scientifique mégalomane, meurtrier psychopathe... Ici, sa méchanceté fonctionne grâce au décalage entre son sérieux à toute épreuve et l'excentricité de Sherlock, joué par Robert Downey Jr. "J'ai suivi les conseils de Guy (Ritchie), je lui fais confiance. Ca n'aurait pas fonctionné si je l'avais joué de façon exagérée, il fallait l'opposer au héros". Il assure aussi que s'il n'est "pas très fun à l'écran", il s'est "beaucoup amusé" à l'incarner sur le plateau.
Mark Strong dans Robin des Bois (Réal. Ridley Scott)
Sans exception, les films sur Robin des Bois sont réputés pour donner aux méchants la part du lion (Basil Rathbone dans celui de Michael Curtiz, Alan Rickman dans celui de Kevin Reynolds, voire même le Shérif dans le dessin animé de Disney). Et ce n'est pas le film de Ridley Scott qui démentira la tradition !
Mark Strong y incarne Sir Godfrey, "un traître, un type qui essaye de foutre le bordel, de déclencher une guerre civile, en aidant les Français à débarquer [en Angleterre], afin qu'il puisse s'emparer du pouvoir." Strong dit que, si le film est "énorme, grandiose", il s'écarte considérablement des clichés de l'histoire de Robin des Bois, "avec le concours de tir à l'arc, et tous ces trucs... Ca parle de la période historique, du retour de Robin sur sa terre natale, après tant de temps passé sur la route des Croisades." Ridley Scott parle lui d'"un général qui dirige ses troupes.'' Compliment d'autant plus adapté que Mark parle avec émotions d'une scène de bataille, où Sir Godfrey conduit 150 soldats français (des vrais, pas des numériques) à l'attaque. Un traître, un sale type, mais aussi un chef de guerre charismatique. De quoi tenir la dragée haute à Russell Crowe !
Mark Strong dans L'Aigle de la Neuvième Légion (Réal. Kevin MacDonald)
A l'origine, un roman pour grands enfants de l'auteur anglais Rosemary Sutcliff, déjà adapté en téléfilm pour le petit écran britannique en 1977, qui raconte les aventures d'un jeune centurion romain. Il cherche à élucider le mystère de la disparition de son père, soldat de la Neuvième Légion, disparue au-delà du Mur d'Hadrien.
Dans ce film de Kevin MacDonald (Le Dernier roi d'Ecosse, Jeux de pouvoir), Mark Strong interprète un ancien légionnaire. Son impressionnante allure physique y fait merveille, et même si la concurrence avec Centurion, de Neil Marshall (The Descent), autre film de « légion romaine », s'impose inévitablement, elle est vite oubliée par la mise en scène puissante du réalisateur.
Mark Strong dans John Carter (Réal. Andrew Stanton)
Adapté de la série de romans d'aventure d'Edgar Rice Burroughs (le biographe de Tarzan), le film suit John Carter, un américain du début du siècle qui se retrouve téléporté sur la planète Mars, où des peuplades barbares passent leur temps à se faire la guerre. Les romans étaient un peu tombés dans l'oubli ; pourtant, presqu'un siècle après leur écriture, ils restent un fabuleux mélange de pulp et de science-fiction.
Mark Strong incarne Matai Shang, issu du peuple des Ferns, "l'équivalent des dieux de l'Olympe. Mon personnage est un Maître de l'Univers, on ne peut rêver mieux !" Il ne tarit pas d'éloges sur le talent visuel d'Andrew Stanton (Le Monde de Nemo, Wall E), qui doit maîtriser un budget de l'ordre de 200 millions de dollars. Pour le personnage de Mark Strong, les prises de vue ont duré cinq mois, dans les studios de Pinewood (Angleterre).
John Carter : Le film d’Andrew Stanton a un air familier… et c’est normal [critique]
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