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Le magazine Out revient, dans son édition de décembre, sur les 100 personnalités qui ont influencé cette année, d’une manière ou d’une autre. Outre une interview de l’acteur Wentworth Miller, ancienne star de Prison Break, une autre figure importante du cinéma hollywoodien s’est prêtée à l’exercice de la confession intime."Je suis sorti du placard car je haïssais mon père, déclare celui qui a notamment réalisé Monster’s Ball, Paperboy et dernièrement Le Majordome. Je ne parvenais pas à comprendre comment on pouvait battre un gamin de 20 kilos avec un câble, juste parce qu’il était conscient de sa part de féminité.Lee Daniels explique notamment avoir un jour été jeté dans une poubelle par son père, William, après avoir été surpris avec les chaussures à talons de sa mère."Pour moi, cela a créé un monde dans lequel je comprenais totalement Precious, continue le réalisateur du film éponyme. Un Monde où le pouvoir de l’imagination prend tout son sens. C’est comme ça que tout a commencé."Son père, officier de police, finit par mourir alors que Lee n’est âgé que de 15 ans. Il traverse ensuite des périodes difficiles avec une addiction au crystal meth et l’emprisonnement de son frère, qui lui a valu de devoir adopter son neveu et sa nièce. Ses premiers succès hollywoodiens n’ont pas été faciles à gérer pour le réalisateur, grâce auquel Halle Berry a décroché un Oscar en 2002, dans Monster's Ball. "C’est toujours quand tout va bien pour moi que je m’en sens le moins digne, raconte Lee Daniels. Lorsqu’Halle a remporté l’Oscar, je me souviens qu’elle a appelé pour me demander si je comptais me rendre à la soirée Vanity Fair, et j’étais complètement flippé, au Château Marmont, défoncé par la meth, persuadé que je ne méritais rien de tout ça."Très lucide sur son passé d’addict, Lee Daniels se sent beaucoup mieux depuis qu’il a quitté la Cité des Anges pour la Grande Pomme. "A L.A, explique-t-il, on ne vous fait pas vous sentir sûr de vous. Comme si vous regardiez les étoiles en pensant ne pas en faire partie. Vous avez l’impression de n’être rien. C’était ce que me répétait mon père, alors je savais qu’il fallait que je foute le camp au plus vite."