Johnny Depp remporte son procès pour diffamation : Amber Heard dénonce un "recul pour les femmes"

L’actrice a été condamnée à verser 15 millions de dollars de dommages et intérêts à son ex-époux.

C’est la fin d’un triste feuilleton de six semaines. Ce mercredi, le jury a tranché dans le procès opposant les ex-époux Johnny Depp et Amber Heard. Selon leur verdict, l’actrice a bien diffamé la star de Pirates des caraïbes dans sa fameuse tribune publiée dans le Washington Post en 2018 où elle disait être "une personnalité publique représentant les violences conjugales", sans toutefois nommer Depp. Elle a été reconnue coupable sur les trois chefs d'accusations pour lesquelles elle était poursuivie. 

En conséquence, Amber Heard a été condamnée à lui verser 15 millions de dollars de dommages et intérêts. De son côté, elle attaquait en diffamation l’avocat de son ex-mari, qui avait qualifié ses accusations de violences conjugales de "coup monté" en avril 2020. Les jurés lui ont donné raison sur une des trois déclarations incriminées et lui ont accordé 2 millions de dollars. 

"Six ans après, le jury m’a rendu ma vie", a réagi Johnny Depp, qui était absent pour le verdict, dans un communiqué. L’acteur se dit "bouleversé par l’amour et le soutien colossal" qu’il a reçu de ses fans dans le monde entier. "Depuis le début, le but avec cette affaire était de révéler la vérité, quelqu’en soit l’issue (…) Je me sens apaisé sachant que j’ai finalement pu accomplir cela."

L’actrice d’Aquaman, qui était elle bien présente, a de son côté dénoncé la décision du jury : "Il n’y a pas de mots pour exprimer la déception que je ressens aujourd’hui. Ça me brise le coeur que la montagne de preuves n’était pas suffisante pour faire face au pouvoir disproportionné et à l’empire de mon ex-époux. Je suis encore déçue de ce que ce verdict signifie pour les autres femmes. C’est un recul. On revient au temps où une femme qui s’exprimait pouvait être déshonorée et humiliée publiquement (...) Il semble que les avocats de Johnny ont réussi à faire en sorte que le jury néglige la question centrale de la liberté d'expression et ignore les preuves qui étaient si concluantes que nous avions gagné au Royaume-Uni", a-t-elle conclu, en référence au premier procès qui s'était tenu à Londres en 2020.