Le spin-off de Breaking Bad revient dès aujourd'hui, sur Netflix, en continuant de raconter toutes les nuances de Jimmy McGill avant qu'il ne devienne véritablement Saul Goodman. Notre avis sur "Switch", le premier épisode. (attention spoilers)
Review de l'épisode 1 de la saison 2 de la série Better Call Saul
On avait quitté Jimmy McGill (Bob Odenkirk) taillant la route au son de Deep Purple. Pas encore Saul Goodman, mais bien décidé à arrêter de servir l'intérêt général pour des queues de cerises. Décidé ? Pas tant que ça en fait. Au cours de la saison 1, on a découvert un homme soucieux de réussir pour gagner l'estime de son frère (l'ex ténor du barreau, Charles « Chuck » McGill (Michael McKean). La saison 2 de Better Call Saul promettait d'aller plus loin dans le récit de la transformation de Jimmy Mc Gill en Saul Goodman (en croisant peut-être quelques têtes connues au passage)... mais écartons tout de suite la possibilité de voir fleurir des twists radicaux dans la première heure de ce retour. Avant de devenir Saul, Jimmy va encore gagner en complexité. Le chemin s'annonce plus long, plus nébuleux, plus passionnant à regarder. En surface, "Switch", premier épisode de cette saison 2, nage entre deux eaux. Il ne peut être plus raccord avec l'état d'esprit de son héros indécis et c'est précisément ce qui en fait la réussite.
Better Call Saul (et Breaking Bad avant lui) a toujours eu un faible pour les correspondances et les effets de symétrie narratifs et visuels. "Switch" n'y échappe donc pas, en particulier quand il s'ouvre sur une séquence en monochrome -qu'on ne révélera pas ici-, flashforward et trait d'union entre les deux existences du personnage, avant sa rencontre avec Walter White et lorsqu'il est contraint à la clandestinité après la chute de ce dernier. Exactement comme aux premiers instants de la saison 1, même si, effet de surprise aidant, la scène avait alors plus de force. D'une timeline à l'autre, Jimmy/Saul est incapable de passer à autre chose (BCS est métaphorique jusque dans ses titres). Ailleurs, on dirait que la série fait du surplace. Ici, le doute et les tâtonnements renforcent les contours de son héros tragique dont Bob Odenkirk joue à merveille toutes les facettes. Le spin-off en profite pour se positionner avant un véritable envol, là où l'épisode 2 devrait surprendre davantage encore.
Better Call Saul saison 2. Un nouvel épisode chaque mardi sur Netflix.
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