Après avoir étudié la photographie, il entre à la C Shchiku en 1933, d'abord comme assistant cameraman, puis comme assistant réalisateur, notamment de Yasujir Shimazu. Il écrit ensuite des scénarios de mélodrames familiaux et travaille avec Kzabur Yoshimura, tout en voyant de nombreux films étrangers : l'influence de René Clair, par exemple, sera déterminante sur son uvre. Il dirige son premier film en pleine guerre, le Port en fleurs (Hanasaku minato, 1943), comédie satirique s'attaquant à la mentalité « nouveau-riche » de l'époque, et qui lui vaudra le prix des Jeunes Cinéastes, ex aequo avec Kurosawa, qui débute la même année à la Th. Après des contributions forcées au « cinéma national » ( l'Armée Rikugun, 1944 et la Rue de la jubilation Kanko no machi, id.), il commence, dès la fin de la guerre, une série de films comiques et de satires ayant trait au nouveau mode de vie des Japonais : Bravo, mademoiselle / À votre santé mademoiselle (Ojsan kampai, 1949), comédie à l'américaine d'un style très neuf. Mais c'est avec le Retour de Carmen (Karumen koky ni kaeru, 1951), premier film en couleurs (Fuji) japonais, qu'il s'impose vraiment : satire du « nouveau Japon » à travers les aventures de deux strip-teaseuses retournant à leur village (Hideko Takamine et Toshiko Kobayashi). Il sera suivi de Un amour pur de Carmen (Karumen junjo-su, 1952), comédie délirante et hommage conscient à René Clair. C'est pourtant par ses films dramatiques, ou mélodramatiques, que Kinoshita se fera connaître en Occident, dans un style pudique et sentimental assez caractéristique des studios Ofuna de la Shchiku : le Matin de la famille Osone (Osone-he no asa, 1946), la Tragédie du Japon (Nihon no higeki, 1953), chronique semi-documentaire des dures années d'après-guerre, le Jardin des femmes/Génération éternelle (Onna no sono, 1954) et surtout Vingt-Quatre Prunelles (Nijshi no hitomi, 1954), décrivant les relations entre une institutrice et ses élèves sur une petite île pendant plusieurs années, avec Hideko Takamine, et Elle était comme une fleur des champs (Nogiku no gotoki kimi nariki, 1955), souvenirs des amours bucoliques d'un vieillard incarné par Chishu Ryu. Longtemps Kinoshita restera fidèle à un style de cinéma simple et pudique, à la limite de la sensiblerie, et fortement empreint d'humanisme : retenons, entre vingt films, Jours de joie et de tristesse / le Phare (Yorokobi mo kanashimi mo ikutoshitsuki, 1957), décrivant la vie d'une famille de gardiens de phare, et peut-être son film le plus émouvant, la Ballade de Narayama (Narayama bushik, 1958), adapté d'un roman de Shichiro Fukazawa décrivant la dure survie des paysans dans une technique stylisée inspirée de kabuki, de même que la Rivière Fuefuki , (Fuefuki gawa, 1960). Un amour éternel (Eien no hito, 1961), chronique de la vie d'une femme étalée sur trente ans, fait culminer ce style et ces recherches plastiques ; mais déjà le Parfum de l'encens (Kge, 1964), traitant des hauts et bas de la vie de trois générations de geishas, accuse une tendance à l'académisme et au sentimentalisme propres à la Shchiku, et aggravés par le début de la décadence générale du cinéma japonais. Ayant quitté la Shchiku en 1965, Kinoshita ne réalisera plus que des mélodrames très inférieurs à ses uvres précédentes : Nostalgie des flûtes et des tambours (Natsukashiki fue ya taiko, 1967) ou encore Amour et rupture au Sri-Lanka (Surilanka no ai to wakare, 1976). Après une longue période à la télévision, il revient au cinéma en 1979 avec Crime par impulsion : c'est le fils ! (Shodo satsujin : musuko yo !) et les Enfants de Nagasaki (Kono ko o nokoshite, 1983).
Nom de naissance | Keisuke Kinoshita |
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Naissance |
Hamamatsu, Shizuoka, Japan |
Décès | |
Profession(s) | Réalisateur/Metteur en Scène, Scénariste |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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2015 | Le fantôme de Yotsuya | Réalisateur | - | |
1967 | Il était une fois l'amour | Réalisateur, Scénariste | - | |
1959 | Vingt-Quatre Prunelles | Réalisateur | - | |
1958 | La Ballade De Narayama | Réalisateur, Scénariste | - | |
1953 | Lettre d'amour | Scénariste | - |