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Comme dans nombre des meilleurs films sur l’enfance – du Kid de Chaplin (1921) à Pixote d’Hector Babenco (1980) en passant par Los Olvidados de Luis Buñuel (1950) –, c’est ce mélange de réalisme social très cru et d’espoir lié au jeune âge du héros qui crée la force du récit. Car il n’y a ici aucune trace de misérabilisme ou d’apitoiement. Comme Alejandro, prêt à tout pour acheter un camion afin d’y vendre des sandwiches avec sa sœur, Chop Shop sait où il va et ne dévie jamais de sa route. Une vraie réussite.
Toutes les critiques de Chop Shop
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ramin Bahrani filme ce quotidien de survie à hauteur des jambes de l'enfant qui s'agitent au rythme des ordres qu'il reçoit. Donner des graines aux pigeons constitue les seuls instants d'évasion leur permettant de redevenir le petit garçon qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être. Alejandro regarde le ciel, se prend à rêver, tandis que son magnifique sourire irradie l'écran. Un ange vient de passer.
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Ramin Bahrani plante sa caméra au coeur du Triangle de fer: un quartier de terrains vagues et d'échoppes sauvages où les clandestins travaillent à la journée. Sans pathos, il s'attache aux deux adolescents, prêts à tout pour leur rêve, et construit une tension dramatique à partir de détails apparemment insignifiants. La participation des figures du quartier apporte une crédibilité" quasi documentaire.