Toutes les critiques de Date limite

Les critiques de Première

  1. Première
    par Mathieu Carratier

    Sur le modèle d’Un ticket pour deux, le classique de John Hughes avec Steve Martin et John Candy, le réalisateur orchestre un road trip improbable rassemblant deux types qui vont apprendre à s’amadouer malgré leurs différences. Une histoire d’amitié virile, d’accès à la maturité et de tôle froissée parcourue par des moments de pur chaos – comme dans tous les films du réalisateur, finalement. Il va falloir se faire à l’idée que ce mec est un auteur. Côté passager, Robert Downey Jr. s’éclate avec ce qui ressemble à son meilleur rôle depuis Iron Man : un type volcanique qui semble en lutte permanente contre ses propres éruptions (il crache sur les chiens, met des coups de poing dans le ventre des enfants, ce genre de choses) mais rachète tout par son charisme. Au volant, Galifianakis creuse un peu plus son personnage de handicapé social poilu.

Les critiques de la Presse

  1. GQ
    par La Rédaction de GQ

    Irrévérencieux et drôlissime. Zach, tu es notre Dieu.

  2. par Emilie Lefort

Après Very Bad Trip, Todd Philips retrouve Zack Galifianakis pour lui faire subir un nouveau very bad road trip avec cette fois-ci Robert Downey Jr. Si dès la rencontre des deux énergumènes, on sait d’avance qu’ils finiront par devenir inséparables, le reste du scénario ne cesse d'aller de surprise en surprise et multiplie les situations comiques délirantes. Robert Downey Jr prend un plaisir dingue à incarner ce personnage borderline à la limite de l’explosion, tandis que Galifianakis maltraite merveilleusement ses nerfs en jouant le benêt. Philips gagne encore du galon avec cette comédie parfaitement ficelé.

  • Fluctuat
    par Jérôme Dittmar

    A travers son échappée belle, le film ne vise pas que l'échafaudage d'une bromance entrecoupée de situations limites jouant avec la morale. Il avance crescendo, faisant de chaque étape une nouvelle occasion de renchérir en débridant la comédie au fur et à mesure que l'intimité des personnages surgit et les liens se resserrent. Les choses s'emballent parfois trop vite, on le répète, mais Phillips garde néanmoins le contrôle et sait recourir aux sentiments quand il faut. Ne lâchant ainsi rien de son véritable fil conducteur, la paternité, il y revient, avec douceur et sensibilité, pour faire le deuil de l'un quand l'autre devient père. On peut alors, dans cette perspective, voir le film comme une épreuve salvatrice pour Downey Jr, son personnage, au début abruti sur les bords, mutant grâce à l'expérience que lui soumet son complice faussement demeuré. C'est un peu aussi le but de tout road movie, subir un changement, voire s'abîmer - ici au sens propre : Downey Jr finissant dans un état pire que Bruce Willis dans Die Hard - pour se convertir à quelque chose de meilleur. Reprenant la forme du rituel, par lequel passent souvent les films de Phillips, Date limite se révèle une comédie bien plus digeste et fine que Very Bad Trip. Galifianakis, loin de tout second degré, avec un subtil mélange de sérieux et de naïveté, y est pour beaucoup. Avec Downey Jr, ils créent un duo improbable, drôle et émouvant. Pas la comédie de l'année, mais qui sait.

  • L'Express
    par Julien Welter

    Drôle et trash, avec un zeste de mélancolie, Date limite est un cousin de Very Bad Trip, du (même) réalisateur Todd Philips. Et c'est toujours aussi bien

  • Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Todd Phillips a retenu la leçon de Very Bad Trip pour le scénario de Date limite: il s’agit encore d’un road-movie qui gagne en intensité et en folie à mesure que les minutes défilent. Une fois de plus, on se laisse embarquer dans une comédie euphorisante, totalement décomplexée, interprétée par un tandem d’acteurs en roue libre. Si Robert Downey Jr préfère l’autodérision, Zach Galifianakis, le barbu lunaire et trash révélé par Very Bad Trip, n’a pas beaucoup d’efforts à déployer pour nous faire pleurer de rire. Enfants, animaux, handicapés: les gags, toujours plus subversifs, n’épargnent rien ni personne. Une nouveauté cependant: l’émotion pointe son nez quand on s’y attend le moins.

  • Nouvel Obs
    par Olivier Bonnard

    Outre que le tandem fait des étincelles, dialogues ciselés et scénario malin pallient la platitude de la réalisation : sous la couche de gags shocking, l’émotion s’invite de manière discrète et inattendue. Very good trip.

  • 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Le réalisateur de Very Bad Trip entraîne le zébulon Robert Dow­ney Jr. et le nounours Zach Galifianakis dans un voyage mouvementé sur les routes américaines. Un ticket pour deux (1987) de John Hughes a visiblement marqué Todd Phillips pour ce périple tendre autour d'un duo drôlement antagoniste.
    Si l'effet de sur­prise est aux abonnés absents, l'énergie communicative des comédiens embarque le spectateur en un tourbillon vitaminé d'un avion de ligne à une voiture des douanes. Au final, il y a des gags et du cœur dans ce délire porté par deux forces de la nature, le temps d'un very good trip où le rire est roi.

  • Le Parisien
    par Marie Sauvion

    Le génial Zach Galifianakis joue l’aspirant acteur accro au hasch qui trimballe les cendres de son papa dans une boîte de café et se met tout le monde à dos. Face à lui, Robert Downey Jr incarne un futur papa pressé et irascible. La folie douce de Galifianakis contre le tempo comique agressif et speed de Downey Jr , donne un film méchamment drôle.

  • A voir à lire
    par Frédéric Mignard

    Le résultat est hilarant et spectaculaire dans les cascades où ils cassent pas mal de véhicules. Tout ceci anime plus qu’il n’en faut la comédie routière.
    Dans ce délire enlevé où finalement l’on croise peu de personnages extérieurs et où l’on reste souvent en huis clos en voiture, il se passe beaucoup de choses. Pas question que le rythme lambine. Ce dernier est constant, celui d’une comédie bien emballée qui est loin d’avoir dépassée sa date de péremption. En quelque sorte, un very good trip.

  • Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Le réalisateur mettra à profit ces 3 000 kilomètres pour ne surtout pas tenter de renouveler le genre, et y parviendra sans peine. Hormis quelques saillies qui font mouche, le voyage, resucée d'idées et d'impertinences grapillées ici et là, paraîtra d'autant plus long.