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Dans Huis clos, Jean-Paul Sartre enfermait trois personnages dans une pièce pour nous donner une idée de l’enfer. Avec Hauts-Perchés, Olivier Ducastel et Jacques Martineau procèdent de la même façon : une femme et quatre hommes dans un appartement. Tous sont victimes du même individu, qui a déçu leurs espoirs amoureux. Chacun raconte son histoire, ses fantasmes, puis se confronte au « monstre » au cours d’une entrevue hors champ – dans une chambre. Le choix de laisser leur ancien partenaire commun à part est pour le moins mystérieux, car on ne sait s’il est malade, torturé ou juste allongé. Le récit enchaîne les monologues très inégalement joués et ressasse une série de poncifs sur les relations sentimentales. Au final, le spectateur se sent comme prisonnier, lui aussi, de cet exercice scolaire qui ne suscite pas plus d’émotion que de romanesque.