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Pour son premier long, Thorsten Klein revient sur le Projet Manhattan - qui, de 1942 à 1946, a conduit à la production de la première bombe atomique – en adaptant l’autobiographie de Stanislaw Ulam, un mathématicien juif polonais qui y avait participé. Mais cette plongée dans le cœur du réacteur se révèle bien laborieuse. D’abord par le rythme de son récit qui multiplie artificiellement les ellipses dans sa première partie pour aller au plus vite au cœur du récit, mené ensuite à un train de sénateur. Mais surtout car on n’apprend réellement rien de nouveau sur les questionnements éthiques vécus par les savants réunis pour l’occasion, entre avancée scientifique majeure développée pour vaincre les Nazis et conscience des tragédies humaines que cette invention allait engendrer, une fois cette guerre terminée. Scolaire, cette fiction reste trop à la surface des choses. On en sort en ayant envie de voir un documentaire sur ce même sujet.