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Le pèlerinage effectué par Lou Ye a l’impolitesse de nous laisser parfois sur le bord de la route. Incapables de surmonter leurs différences, les deux amants trouvent dans le sexe le moyen idéal pour communiquer. Dès lors, le film s’enferre dans une logique répétitive constituée de tensions qui deviennent rapidement éprouvantes et de réconciliations à l’horizontale à peine moins brutales. La lecture lourdingue des relations sociales proposée par le cinéaste ne nuit pas pour autant aux performances de Corinne Yam et de Tahar Rahim. Si celle de Lou Ye est indéniable, le réalisateur se montre beaucoup plus convaincant lorsqu’il filme Paris comme une ville bruyante, sale, agressive..
Toutes les critiques de Love and Bruises
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) la mise en scène transcende son sujet. A la fois par l'atmosphère troublante et malsaine que le réalisateur instaure et la manière dont sa caméra révèle un Paris presque inédit.
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Le puissant moteur de ce film, c’est sa façon unique d’être d’emblée dans le cœur même du sujet, au plus près de son sentiment de perte. Sa capacité immédiate à plonger dans l’œil du cyclone, là où on ne voit plus le mouvement de révolution.
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Adapté du roman Fleur de l’auteur Jie Liu Falin, sélectionné au Toronto international film festival et aux Giornate degli autori à Venise, le nouveau film de Lou Ye, Love and bruises, éblouit autant qu’il ne commotionne
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Une jeune intellectuelle chinoise se prend un coup sur la tête au sens figuré du terme : son amant français la quitte. Deuxième coup sur la tête, au sens propre cette fois : un ouvrier (interprété par Tahar Rahim) l’assomme alors qu’il démonte les stands d’un marché : une histoire d’amour s’amorce, crue et violente, comme en témoigne la première scène de sexe à moitié consentie où le choc, l’incompréhension et le regret se mêlent. Lou Ye, en exil forcé en France, ne cède rien de ce qu’il est. Il filme caméra à l’épaule avec une mobilité fébrile un Paris ferrailleux et un Belleville que le cinéma montre peu. Aidé par un Tahar Rahim animal, il livre une sorte de « Loulou » franco-chinois, un choc des cultures qui manque parfois de substance mais dit deux ou trois belles choses du monde ouvrier.
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Qu'est-ce qui déconcerte à l'arrivée ? Ne retrouver que par bribes la finesse de touche du cinéaste.
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Etrangement, on trouvera dans cette idylle ultramoderne entre une petite-bourgeoise chinoise et un prolétaire français des échos de chansons réalistes qui résonnaient dans les cours de Belleville au temps de Damia ou de Germaine Montero.
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Les scènes érotiques sont lourdes, parfois glauques, les silences pesants, le rythme saccadé. Malgré des acteurs intéressants, ce jeu de montagnes russes est lassant.
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Chronique amoureuse entre deux êtres que tout oppose, Love and Bruises a une idée sur tout : désir, sexe, femme, liberté, Chine. Sans doute trop pour Lou Ye et sa pénible caméra épaule en quête épuisante de vérité.