Les meilleures BO des comédies romantiques
Chungking Express (California Dreaming – The Mamas And The Papas)
Souvenir presque nébuleux d'un <strong>Wong Kar Wai</strong> encore juvénile et badineur, Chungking Express reste à ce jour le film le plus charmant de son auteur, shooté à l'arrache, et à la cool, dans un Hong Kong saturés de néons flashy et d'âmes en peine. Au milieu, cette scène, où lui, <strong>Tony Leung</strong>, s'enfile des salades du chef, préparées par elle, <strong>Faye Wong</strong>, qui, du soir au matin, ne fait qu'écouter cette vieille ritournelle qui sent la côte ouest et le summer of love. <em>Happy Together</em>, ou presque.
Garden State (New Slang – The Shins)
Malgré son manque de spontanéitéparfois exaspérant, le premier film de <strong>Zach Braff </strong>reste à larevoyure ce mini-classique pour midinettes estampillées 00's. Sesbottes secrètes: sa soundtrack irrésistible et <strong>Natalie Portman</strong>du même acabit. Point d'orgue évident donc cette scène où l'ex-égérie bessonienne, fout un casque sur les oreilles de Braff en luipromettant que ce qu'il va écouter va changer sa vie. La chanson enquestion c'est « New Slang » des Shins, une merveilled'orfèvrerie pop, qui si elle n'a pas forcément changé la vie dece grand benet de Zach, a surement dû changer un peu la vôtre. Non ?
Top Gun (Take My Breathe Away-Berlin)
C'était l'une des plus belles prods du duo Simpson/Bruckheimer avant que le poids des ans ne lui tombe finalement sur la gueule. N'empêche la patte <strong>Tony Scott</strong>,essentiellement composée ici de néons bleutés et de ralentis bien sentis, fait toujours autant son petit effet. Tout comme le sex appeal de <strong>Kelly McGillis</strong>, jamais démenti depuis, et surtout pas par un <strong>Tom Cruise</strong> bling-bling comme jamais, qui la reluquait salement du haut de sa bécane FM, avant de la galocher à contre jour sur fond de synthés doucement caressés par un Giorgio Moroder alors en pleine crise de romantisme MTV.
Juno (Anyone Else But You - The Moldy Peaches)
On aime (ou pas) ce petit feelgood movie indie. Pour certains, c'est un peu trop propre pour être aussi transgressif qu'on voudrait bien nous le faire croire. Pour d'autres c'est un magma d'émotions et un joli témoignage sur les affres teens. On ne tranchera pas. Mais outre sa bande son essentiellement composé de pépites anti-folk et la carcasse dégingandée de <strong>Michael Cera</strong>, Juno s'offre une scène finale, indiscutablement cute, où deux ados un peu paumés joue aux Moldy Peaches sur le perron ensoleillée d'une maisonnette de banlieue. Joli chromo, sublimé par un travelling arrière interminable, laissant suggérer que cet amour là pourrait durer bien plus que le temps d'une pop-song.
Sailor Et Lula (Love Me Tender – Elvis Presley)
<strong>Lynch</strong> n'a jamais été vraiment manchot lorsqu'il s'agit de dégainer la bonne pop-song au bon moment. Et ce n'est sûrement pas Roy Orbison qui dira le contraire. Malgré sa Palme d'Or et son emballage clinquant, Sailor Et Lula n'est pourtant pas ce qu'il a fait de mieux, sauf en terme de conclusion. <strong>Cage</strong> et sa veste en peau de serpent qui monte sur le capot de la cadillac rutilante de <strong>Laura Dern</strong>, alors on peut envoyer le playback en même temps que le générique de fin. La caméra se met à tournoyer tout autour d'eux, et ça finit par en devenir aussi génialement risible que bizarrement émouvant. Rarement cliché aura été si joliment malmené. Cut.
Ghost (Unchained Melody – The Righteous Brothers)
Puisque c'est d'actualité on s'est efforcé de ne pas le zapper. Mis en scène par un <strong>Jerry Zucker</strong>, à peine sorti de ses « Y'at-il....? », Ghost a durablement marqué les esprits grâce à une scène d'un érotisme sur fond de symbolisme hardcore et de terre glaise lubriquement pétrie. Reste ce morceau inusable, même après des milliers d'écoutes, des Righteous Brothers, magnifiquement lustré par le « wall of sound » de l'immense Phil Spector.
Mauvais Sang (Modern Love- David Bowie)
Esthète pop de génie (il a, entre autres, confié au grand Scott Walker la musique de son Pola X), <strong>Leos Carax</strong> n'a jamais fait aussi bien que ce Mauvais Sang, chronique aussi lyrique qu'ampoulée d'un amour fugace dans un Paris de fin du monde.Sommet: ce travelling survolté collant au basques d'un <strong>Denis Lavant </strong>en pleine crise de convulsions sur le Modern Love de David Bowie, le tout sous l'?il d'une <strong>Juliette Binoche</strong> qui n'aura jamais autant ressemblé à un clone glam de<strong> Louise Brooks</strong>.
The Wedding Singer (I Wanna Grow Old With You -Adam Sandler)
Quand <strong>Sandler</strong> tape dans la rom'com avec <strong>Drew Barrymore</strong> à chaque fois ça fait mouche: il y a peu, l'inoubliable Amour et amnésie, incroyable variation pétomane sur le même thème qu'Un Jour Sans Fin, et il y a un bail, le séminal Wedding Singer, love story dynamitée à grand coups de divers fluides corporels. Dans les deux cas on ne choisit pas, surtout si les climax émotionnels ne s'envisagent que par le prisme de la pop music et de la corde, sensible, qu'elle peut faire vibrer en nous.
Risky Business (In The Air Tonite – Phil Collins)
Signé par le trop rare <strong>Paul Brickman</strong>, cette odyssée-ado désenchantée, qui sonne comme du <strong>John Hughes </strong>dépressif, est restée dans l'inconscient collectif pour avoir offert à <strong>Tom Cruise</strong> son premier rôle en tant que tête d'affiche, et, surtout pour sa sulfureuse scène dite « du métro ». Bercée par la rythmique du stupéfiant reliquat 80's In The Air Tonight, de Phil Collins, et les néons clignotants de l'underground, elle a traumatisé à jamais une génération de teenagers libidineux.
Windstruck (Stay – Maurice Williams and The Zodiacs)
Sublime mélo coréen portée à bouts de bras par la seule présence de la sublime <strong>Gianna Jun</strong>, <em>Windstruck </em>est le versant lacrymal de la comédie romantique solaire My Sassy Girl, avec laquelle elle partage notamment le même auteur et le même cast.Utilisé essentiellement comme un gimmick propre à générer un maximum de mélancolie, l'imparable « Stay » est le fil-rouge pop du film, symbolisant une innocence perdue où l'on pouvait encore danser sous la pluie au ralenti. Mais tout le monde sait bien que ce genre de choses ne peut durer qu'un temps. Surtout dans un mélo coréen.
Les Clashs ou les Smiths ? Brit pop ou rock 70's ? A l'occasion de la sortie de (500) jours ensemble, comédie romantique délicieuse, Première.fr revient sur les plus belles pop songs qui ont bercé les histoires d'amour au cinéma. Par ici la musique...Par François Grelet
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