Choix n°1 : Un Pigeon perché sur une branche philosophait sur l'Existence, de Roy Andersson, avec Holger Andersson, Nisse Vestblom...Synopsis : Sam et Jonathan, deux marchands ambulants de farces et attrapes, nous entraînent dans une promenade kaléidoscopique à travers la destinée humaine. C’est un voyage qui révèle l’humour et la tragédie cachés en nous, la grandeur de la vie, ainsi que l’extrême fragilité de l’humanité.L'avis de Première : Depuis son premier long métrage, A Swedish Love Story (1970, inédit en France), Roy Andersson n’en a tourné que quatre, les trois derniers au rythme d’un film tous les sept ans. Celui-ci est le troisième volet d’une trilogie débutée avec Chansons du deuxième étage (2000), qui a permis au cinéaste de mettre au point une formule indéniablement originale caractérisée par une narration fragmentée, une inspiration surréaliste et un style visuel obéissant à des règles strictes : tournage en studio, caméra fixe, plans-séquences, composition asymétrique, photo au grand angle, profondeur de champ infinie, couleurs désaturées avec une dominante beige. Le résultat est si singulier qu’il faut un temps d’adaptation au spectateur, même si Un pigeon… est probablement son œuvre la plus accessible. Il commence par une série de sketchs plus ou moins comiques sur le thème de la mort, avant qu’une sorte de fil rouge ne se dégage grâce à ces deux personnages, tristes clowns vendeurs de farces et attrapes. Derrière l’humour froid et les disputes de vieux couple, ils révèlent des bribes d’humanité en confiant leurs angoisses métaphysiques. À défaut de continuité narrative, le film trouve une sorte de rythme dans les ruptures de ton, les changements de décors et les superpositions d’époques, comme lors de cet épisode absurde où Charles XII, en route pour la guerre avec son armée, fait une halte dans un bistrot contemporain. L’ensemble relève du collage et il faut reconnaître à Andersson un vrai talent poétique pour trouver de l’harmonie dans la monotonie, des variations dans la répétition et des résonances dans les leitmotivs.Bande-annonce :  Choix n°2 : Le Labyrinthe du Silence, de Giulio Ricciarelli, avec Alexander Fehling, André Szymanski...Synopsis : L'histoire se passe outre-Rhin en 1958. Le miracle économique est en train de changer la vie des Allemands et la plupart d'entre eux, las du poids de la guerre, préfèrent occulter leur sentiment de culpabilité. Quand un journaliste, identifie un professeur dans une cour de récréation comme un ancien garde d'Auschwitz, personne ne veut l'entendre à l'exception d'un jeune procureur, qui veut amener l'affaire devant les tribunaux et que même son chef ne peut arrêter. Pendant ses recherches, le procureur se rend compte que nombre d'Allemands prétendent n'avoir jamais entendu le nom d'“Auschwitz”, tandis que d'autres essaient de l'oublier. Finalement, le procureur général lui confie la supervision de l'enquête. Le flot d'informations qui se présentent à lui est tel que le jeune homme se trouve pris dans un dédale de culpabilités et de mensonges où il manque de se perdre.L'avis de Première : Cette fiction rassemble plusieurs personnages réels dans le rôle de Radmann, jeune juge arriviste de Francfort. Averti en 1958 de la présence d’un ancien nazi dans la fonction publique, le magistrat va découvrir des centaines d’ex-tortionnaires en liberté. Bravant l’hostilité de ses collègues ("Voulez-vous que tout Allemand se demande si son père était un meurtrier pendant la guerre?"), Radmann amasse les preuves irréfutables qui mèneront à la condamnation, en 1965, de vingt-deux personnes. De facture classique, le film captive par la force de son récit et bouleverse par la finesse de ses ellipses. Lors des auditions de rescapés d’Auschwitz, la musique envahit l’espace et les visages du juge et de sa secrétaire nous transmettent l’horreur des sévices inhumains évoqués. Ce portrait d’une Allemagne plus encline à prospérer qu’à se souvenir est saisissant.Bande-annonce :  iframe src="http://www.premiere.fr/jwplayer/embed/4145680/internal" frameborder="0" width="534" height="300">Choix n°3 : Connasse Princesse des Coeurs, de Noémie Saglio et Eloïse Lang, avec Camille CottinSynopsis : Camilla, 30 ans, Connasse née, se rend compte qu'elle n'a pas la vie qu'elle mérite et décide que le seul destin à sa hauteur est celui d'une altesse royale. Adaptation sur grand écran de la pastille humoristique de Canal+Pas d'avis pour ce film.Bande-annonce :  >>> Les autres sorties ciné de la semaine sont ici