Une semaine un peu creuse suite aux grosses sorties cinéma de la fin juillet : la première semaine d’août réserve tout de même la belle surprise italienne de L’Heure du crime.Côté sorties cinéma, l'été est ainsi fait : on alterne grosses sorties et petites semaines. Alors ce mercredi 4 août, les cinémas seront calmes, avec une belle Heure du crime italienne, un Café du pont fréquentable mollement et un Insoupçonnable assez bof. Mais bon, l'important est d'aller au cinéma profiter de la climatisation !Choix numéro 1 : L’heure du crime de Giuseppe Capotondi avec Ksenia Rappaport et Filippo TimiSynopsis : Sonia est femme de ménage dans un hôtel. Guido est un ancien policier, qui travaille désormais comme gardien. Leurs chemins se croisent lors d'un speed dating. Ils se parlent à peine, mais sont tout de suite attirés l'un par l'autre. Petit à petit, Ils apprennent à se connaître et Guido l'invite dans la villa où il travaille...L’avis de Première : Capotondi abat ses références sans gêne, comme autant de cartes de visite, emballe le tout dans l'inévitable réflexion sur la morbidité du rêve et le conditionnement des individus. Il rate un peu la dernière partie, mais ça n'est pas si grave : le malaise est là, diffus, incroyablement stylisé, qui suinte à chaque plan et porte la patte d'un vrai cinéaste qui n'est pas sans rappeler le Sorrentino des débuts. (Gaël Golhen)Bande-annonce : Pourquoi pas : Le Café du pont de Manuel Poirier avec Bernard Campan, Sergi Lopez et Cécile RebboahSynopsis : Pendant la guerre, sur les bords de la Garonne, il y a un café : le Café du Pont, où se retrouvent ouvriers et mariniers. Les parents de Pierrot, alors âgé d’une dizaine d’années, lui consacrent tout leur temps et leur énergie. L’occupation allemande impose les restrictions et la peur. Mais Pierrot sait que son père fait acte de bravoure sans se faire remarquer et que sa mère, forte et fragile à la fois, sait régler tous les conflits – à sa manière. A la libération, la joie revient mais le travail est de plus en plus dur. Pierrot et son petit frère vont à l’école mais leurs vrais professeurs, ce sont surtout les habitués du Café ! Pierrot partage son temps entre ses copains, les filles, le Café et la pêche. Il retrouve souvent sa chère « mémé » pour la cueillette des champignons, la chasse aux escargots ou quelque gourmandise… Au Café du Pont, Pierrot donne ses premiers concerts. Son saxophone fait danser les villageois et lui montre la voie de la musique. Malgré les traites à payer, le père de Pierrot voit grand : il se prend à rêver d’une vraie salle de bal et se lance avec ardeur dans ce nouveau projet. Mais c’est alors que le docteur émet un diagnostic terrible : sa femme, épuisée par tant d’années de labeur, doit abandonner sur-le-champ toute activité professionnelle sous peine d’y laisser la vie !C’est l’occasion d’un nouveau départ vers le bonheur pour cette famille unie : les Perret.L’avis de Première : Librement adapté du livre de souvenirs de Pierre Perret, Le Café du pont se concentre uniquement sur une période de l’enfance du chanteur : la guerre puis la Libération. Ceci posé, le film est contenu dans son titre, le café des bords de la Garonne étant un personnage à part entière aux côtés des ses propriétaires, les Perret. Dans cette famille aimante et chaleureuse, il y a la mère, Claudia, le père, Maurice, les enfants, Pierrot et Jeannot. Les journées des deux premiers sont rythmées par le travail quotidien, celles des deux autres par la pêche, la cueillette des champignons, les jeux dans le foin et l’école. L’arrivée des Allemands bouscule cet équilibre, le danger est proche puis s’éloigne… Par petites touches, Manuel Poirier distille l’essence d’une vie sans histoire. Mais, à force de décliner le rien sous toutes ses formes, l’ennui s’invite et prend toute la place. On voit bien les intentions du réalisateur, sa fascination pour toute cette tendresse réunie au même endroit, mais tant de retenue donne envie qu’un conflit éclate, et on se surprend même à applaudir lorsque la mère corrige l’instituteur de son fils ! A part ça, la joli tableau impressionniste ne n’anime jamais. (Isabelle Danel)Bande-annonce : A éviter : Insoupçonnable de Gabriel Le Bomin avec Laura Smet, Charles Berling et Marc-André GrondinSynopsis : Genève, de nos jours. Lise et Sam, la petite trentaine, forment un couple qui joint difficilement les deux bouts, vivant principalement des revenus de la jeune femme, hôtesse dans un club privé. Leur vie bascule le jour où Henri, veuf et notable local, tombe amoureux de Lise et la demande en mariage. En accord avec Sam, qui devra désormais se faire passer pour son frère, celle-ci accepte, voyant là l'occasion rêvée de dépouiller Henri de sa fortune. Les deux jeunes gens découvrent donc un monde a priori idyllique, mais dont ils ne soupçonnent ni les haines ni les rancoeurs, à commencer par la sourde rivalité qui oppose Henri à son frère Edouard...L’avis de Première : Une bonne intrigue ne suffit pas nécessairement à faire un bon thriller. Pour preuve, ce film adapté d’un roman qui raconte comment deux amants se font passer pour frère et sœur afin d’arnaquer un riche héritier. On pense à Hitchcock (période La Main au collet) et ce n’est pas un hasard puisque Tanguy Viel, le romancier, est réputé pour puiser son inspiration dans différents genres cinématographiques, essentiellement le thriller et le film noir. Mais, alors que le livre dépassait ses influences pour interpeller le lecteur et le mettre face à ses responsabilités, le film semble uniquement chercher à illustrer un scénario d’autant plus insignifiant que sa résolution repose sur un artifice primitif (une variante de l’arroseur arrosé). Le réalisateur a peut-être envisagé son hommage à Hitchcock comme un exercice de style, mais le résultat n’en est pas moins plat, sinon embarrassant, comme dans cette scène où Charles Berling et Marc-André Grondin sont maintenus dans une position improbable le temps de réciter des pages de dialogues explicatifs. Un exemple parmi d’autres d’un manque de moyens aussi bien techniques qu’artistiques. (Gérard Delorme)Bande-annonce : Et pour les autres sorties, c'est ici !
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- Les sorties cinéma de la semaine du 4 août 2010 : L’heure du crime, Le café du pont, Insoupçonnable…
Les sorties cinéma de la semaine du 4 août 2010 : L’heure du crime, Le café du pont, Insoupçonnable…
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