Drive-in
ABACA

Elles demandent au CNC un encadrement de leur activité.

Le mois dernier, la Fédération nationale des cinémas français (FNCF) adressait une lettre publique au Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) concernant l’impact des séances en plein-air et drive-in en France en pleine pandémie. D’après l’organisme, qui représente l'ensemble des salles de cinéma françaises dans toute leur diversité, ces séances alternatives "détournent les spectateurs, les médias, l’administration locale et nationale du seul combat à mener : la réouverture des salles, seul lieu structurant et pérenne de la culture cinématographique"

Désormais, c’est au tour des sociétés de drive-in et cinéma plein-air de monter au créneau. Dans une lettre adressée au président du CNC (relayée par Le Film Français) et transmise en copie au ministre de la Culture et à la FNCF, plusieurs sociétés s’indignent de l’image concurrentielle leur ayant été attribuée face aux salles de cinéma, et regrettent de ne pas être invitées à prendre part au débat. Elles réclament aujourd’hui un encadrement des pratiques de leur activité.

"Nous regrettons l’image concurrentielle qui nous est attribuée et qui voudrait que les séances de cinéma plein air ou de drive-in détournent définitivement les spectateurs des salles obscures, peut-on lire. Nous sommes, à l’instar des directions de petites salles de quartiers ou d’autres circuits itinérants, des amoureux du cinéma. Notre activité reste marginale comparativement à celle des salles de cinéma et ne présente pas de risque pour leur pérennité, comme cela semble être sous-entendu." De fait, seule la projection des films datant de plus d’un an, dont l’exploitation en salles est donc déjà terminée, est autorisée. 

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"Sur le plan économique, nous prenons de plein fouet les conséquences de cette crise sanitaire, continue la lettre. Nous ne pouvons compter sur aucune aide du secteur que cela soit pour couvrir ou amortir nos investissements matériels ou pour bénéficier de mesures de soutien liés au monde de la culture." Les sociétés de prestations en question soulignent que leurs entreprises permettent pourtant à de nombreux intermittents du spectacle de vivre, tout en participant à la diffusion de la culture des quartiers parfois délaissés. 

Soucieux du "développement du cinéma", les sociétés de drive-in et cinéma plein-air estiment nécessaire "de légiférer ou d’encadrer nos pratiques afin de permettre à chacun de trouver sa place." Et de conclure : "Nous regrettons de ne pas être considérés et consultés sur des sujets qui pourtant nous concernent au premier plan. Une table ronde semble être la prochaine étape. Nous pourrions alors échanger de vive voix sur les enjeux économiques, culturels et sociétaux des pratiques de diffusion cinématographique."

Le Film Français indique que la lettre a été signée par Loop’s Audiovisuel, Occine, Cin’étoiles, CVC (circuit vidéo cinéma), Hallucine, Les toiles de minuit, Panoramique, et Ciné plein sud. 

Dans quelles conditions le public pourra-t-il retourner au cinéma ?