Nom de naissance Jean Grémillon
Naissance
Bayeux, Calvados, Basse-Normandie, France
Décès
Profession(s) Réalisateur/Metteur en Scène, Scénariste, Scénario original
Avis

Biographie

Sa carrière en dents de scie, entièrement imputable aux structures de la production, autorise qu'on le tienne pour un cinéaste « maudit ». Passé le baccalauréat, malgré son père, chef de section aux chemins de fer, qui voudrait qu'il soit ingénieur, il décide de se consacrer à la musique (il l'étudie depuis l'enfance). Venu à Paris en 1920, il suit les cours de Vincent d'Indy à la Schola cantorum, se lie avec Roger Désormière, Roland Manuel, Charles Dullin. Il gagne sa vie en jouant du violon dans des orchestres de cinéma. 1923 : son service militaire est terminé ; Georges Périnal, projectionniste et bientôt opérateur de premier plan, l'introduit dans les studios. Il est titreur, monteur puis réalisateur de films documentaires (photographiés par Périnal). Les seize documentaires qu'il tourne entre 1923 et 1926 traitent tous de l'homme et de ses travaux. Avec Photogénie mécanique (1924) et Tour au large (1926), il s'insère dans le mouvement de la première avant-garde. Photogénie mécanique est un montage musical, audiovisuel déjà, de fragments puisés dans les films techniques antérieurs ; Tour au large, une composition impressionniste, abstraite, ramenée d'une campagne de pêche sur un thonier. Ainsi, dès le départ, Grémillon définit son style : un réalisme à la croisée du document et du poème.L'amitié de Charles Dullin lui permet de réaliser son premier long métrage, Maldonne (1928), qui s'établit, comme la Fille de l'eau de Jean Renoir, dans la tradition du plein air naturaliste du cinéma français et collectionne toutes les recherches expressives de l'avant-garde contemporaine. Jacques Feyder, avec lequel Grémillon n'est pas sans affinités, lui confie la réalisation de Gardiens de phare (1929), dont il a élaboré le scénario et le découpage. Dans ce très rare exemple de Kammerspiel français, Grémillon, d'un drame emprunté au répertoire du grand-guignol, tire une tragédie puissamment humaine. Cette fois encore et la plupart de ses films renouvelleront cette aventure , il donne à une fiction le poids du documentaire, il développe un romanesque sans romantisme, il anime des personnages tout déterminés par leur milieu social, il subordonne leur destin à leur métier, il fait naître le tragique du sein du quotidien. 1930, Grémillon rencontre Louis Page, peintre et opérateur, qui l'accompagnera jusqu'à son dernier film ; il se lie d'amitié avec André Masson et les surréalistes.L'arrivée du parlant lui impose un long tunnel. Après l'échec de la Petite Lise (1930), il est condamné à des besognes, à des films dont il se sent dépossédé : bandes commerciales, courts métrages comiques, version française d'une opérette allemande. C'est Raoul Ploquin, producteur français près de la UFA, que lui présente son ami René Clair en 1935, qui le tire de cette impasse. Dans les studios de Berlin, paradoxalement, Grémillon produit deux de ses uvres les plus remarquables : avec Gueule d'amour (1937), il humanise, « banalise », en même temps que Renoir, avant Carné, le mythe de Jean Gabin ; dans l'Étrange Monsieur Victor (1938), faisant fond sur l'énorme don de sympathie de Raimu, il oppose en son héros l'homme simple et le bourgeois. La guerre perturbe la réalisation de Remorques, qu'il tourne entre 1939 et 1941, et oblige le cinéaste à user de maquettes pour ses tempêtes. La mer n'en demeure pas moins un protagoniste majeur du film, comme presque toujours chez Grémillon. Plus qu'un lieu dramatique, elle est l'expression physique lors même qu'elle n'apparaît pas de la continuité matérielle du monde réel, un argument réaliste. Viennent la défaite, l'occupation allemande, la collaboration pétainiste. Alors que le cinéma français, pour préserver son intégrité, s'évade, Grémillon se fait un cinéaste du présent (même s'il semble s'évader lui aussi). Lumière d'été (1943), à travers un franc baroquisme que l'auteur d'ordinaire s'impose de domestiquer ou de refouler, réaffirme ouvertement la lutte des classes ; Le ciel est à vous (1944), qui annonce un n

Filmographie Cinéma

Année Titre Métier Rôle Avis Spectateurs
2015 Le 6 juin à l'aube (Documentaire) Réalisateur -
2015 L'etrange madame x Réalisateur -
2015 Valse royale Réalisateur -
2015 Pour un sou d'amour Réalisateur -
2015 La Maison Aux Images Réalisateur -

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