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Dans une interview accordée au quotidien régional Sud-ouest, Christophe Hondelatte revient sur la difficulté de proposer un magazine culturel qui fonctionne à la télé.

Faire de l'audience avec une émission culturelle, c'est l'un des challenges de France Télévisions. Sauf que pour le moment, personne ne parvient à le relever. Et ce n'est pas Elizabeth Tchoungui, qui a peiné toute la saison passée avec son magazine Avant-premières, qui nous contredira. Rappelons d'ailleurs que le magazine pourtant remanié en cours de saison n'a pas été reconduit par la chaîne.Un autre animateur a été confronté de plein fouet à cette épineuse problématique. Christophe Hondelatte a lui aussi connu un revers avec son rendez-vous Vendredi, si ça me dit, une émission hebdomadaire proposée en 2008. Après 13 numéros et une audience moyenne aux alentours des 6% de part d'audience, le magazine avait été arrêté.Dans une interview accordée au quotidien Sud-Ouest, le journaliste/chanteur revient sur cet échec: "Animer une émission culturelle, cela a été un fiasco. Je ne referai plus ce genre d'émission. Tous les présentateurs de France 2 ont refusé ce challenge, et Aida Touihri, qui venait de M6, a accepté. La télé n'est pas du tout claire avec les émissions culturelles. Elle se sent obligée d'en faire une, elle voudrait qu'elle soit populaire, ce qui est un non-sens".Et il explique pourquoi il est, selon lui, délicat de faire rimer culture et audience à la télé: "C'est très segmentant, la culture, il faut choisir son camp. Les populaires ne sont pas toujours là, les intellos ne sont pas là, et tu te plantes (...) Faire de la culture à la télé, c'est trop difficile. Il faut avoir le soutien total d'un président de chaîne pour cela et ne pas se préoccuper des audiences". Faire abstraction des audiences, une concession qui semble encore bien utopique pour les patrons de chaîne...