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Danny Boyle qui, depuis ses débuts, n'a tourné que des survivals hallucinogènes, était le candidat naturellement désigné pour mener à bien cette expérience de cinéma consistant à filmer, pendant une heure et demi, un type seul, immobile, dans un trou. On peut reprocher certaines choses au réalisateur de Slumdog Millionaire mais il y a une chose qu'on doit lui reconnaître : c'est un putain de cinéaste. Dans 127 heures, hormis quelques séquences flash horripilantes et des effets gores inutiles, la tension habite l'écran en permanence. Avec ce film intense, James Franco passe lui aussi définitivement un cap en devenant une valeur sure de l'Hollywood de demain.
Toutes les critiques de 127 heures
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Après le décevant Slumdog millionaire, Danny Boyle revient en toute grande forme par le biais de ce récit épique et haletant porté à bout de bras par la performance unique de James Franco. Emotion et frissons garantis.
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par Nathalie Dassa
Ce récit coécrit par danny Boyle et Simon Beaufoy, est un véritable plaidoyer pour la vie, rythmé par l'excellente bande originale atmosphérique d'A.R. Rahman. Un score qui révèle toute la tension l'endurance et la force du protagoniste, plongeant ensuite le spectateur dans un silence de mort lors de cette scène ultime où il prend la décision de s'amputer pour continuer à vivre...
S'il manifeste quelques un s des tics et manie de Boyle, son dernier film fonctionne tout du long, prouvant le talent manifeste du réalisateur. Depuis la plage, il a gagné un sens du cinéma de genre mâtiné d'aventure humaine.
Si 127 Heures résonne parfois comme le pendant fictionnel du doc "Le mort suspendue" de Kevin Macdonald, il doit sa singularité à la performance de l'acteur James Franco. L'acteur porte le film à bout de bras, incarnat avec force, ce personnage dont l'accident n'est que la conséquence d'un flirt perpétuel avec la mort. (...) La caméra de Boyle saisit tout cela et fait de cette victoire à l'arraché sur la destinée l'une des sensations fortes de ce début d'année.
Rappelant "Burried" est son comédien piégé, 127 Heures s'en sort, formellement, avec beaucoup plus d'honneurs et de liberté.
Aron Ralston (James Franco) parcourait gaiement les canyons de l'Utah quand un rocher lui tomba sur le bras. Le reste est devenu une légende moderne, dont Danny Boyle a fait un film étonnamment gai et optimiste, compte tenu du fait qu'il s'achève sur une amputation.
Dans ce rôle de climber appelé à revoir son existence de fond en comble, physiquement comme mentalement James Franco est juste parfait.
Si le film est une réussite totale, c'est avant tout grâce à James Franco (...) Boyle à prouvé qu'il était doté d'un savoir faire incontestable. Avec 127 Heures, il le démontre à nouveau. L'ingéniosité des cadrages et la beauté renversante des plans extérieurs boostent le récit. Si l'ennui pointe légèrement à l'horizon par moments, il est rapidement balayé par des rebondissements et un suspense constant.
Ce survival, tiré d'une histoire vraie, et réalisé dans des décors narurels somptueux, vous prend aux tripes avant de vous retourner l'estomac.
Hypothèse de cinéma d'action introspectif, 127 Heures pratique une forme d'engorgement visuel au service de l'acteur, plaçant James Franco pile au centre du monde. Franco, charismatique ? Le tour de force est peut-être là.
Malgré un James Franco impeccable, ce survival donne plutôt envie d'aller revoir Seul au Monde.
L’incroyable mésaventure vécue par Aron Ralston a inspiré à Danny Boyle, le réalisateur de Slumdog Millionaire, un long métrage haletant
Danny Boyle transforme le calvaire lent et solitaire d'un trkkeur en frénésie disco. Remuant.
La nullité de 127 heures n'est pas totalement antipathique car elle semble empreinte d'une affligeante sincérité. Le film tente le pari de se dépouiller de toute trace de scénario pour révéler l'incapacité délirante du cinéaste à combler le vide qui s'ouvre devant lui.
La démonstration donne lieu à une débauche de visions familiales d'une mièvrerie confondante, culminant dans un pic d'horreur quand le grimpeur se retrouve confronté à son homologue réel (façon Dujardin / Beigbeder dans 99 francs) : tableau plutôt malaisant, où l'imaginaire de mauvais goût contamine la réalité de son atrocité kitschissime. Autant dire que Boyle, cinéaste de l'extrême, s'est vraiment surpassé.