Toutes les critiques de Aimer, boire et chanter

Les critiques de Première

  1. Première
    par Damien Leblanc

    Auteur de dispositifs qui ont révolutionné la narration cinématographique, Alain Resnais reste l’un des cinéastes majeurs du XXe siècle. Mais devant le spectacle de son dernier film, qui tente d’abattre les cloisons entre théâtre, cinéma et bande dessinée, le vertige ne prend plus. Adaptant pour la troisième fois (après Smoking /No Smoking et Coeurs) une pièce d’Alan Ayckbourn, le réalisateur laisse ses acteurs se noyer dans un pur vaudeville, qui ne bénéficie cette fois d’aucune distance ludique. Car si les décors alternent entre bâches de couleurs et planches d’illustrations, cette recherche d’artificialité contrôlée s’écroule face à la sinistre ronde de personnages qui ne pensent qu’à se trahir les uns les autres. Le programme épicurien du titre constitue alors un ultime mensonge, tant ce voyage au bout de l’ennui s’avère pénible.

Les critiques de la Presse

  1. Version Femina
    par Isabelle Danel

    C’est amusant et grave, rigoureusement fabriqué et parfaitement vrai, délicieusement théâtral et totalement cinématographique. C’est l’essence du cinéma d’Alain Resnais, dont ce long-métrage, bien que ce soit l’ultime désormais, figure comme un éternel recommencement.

  2. Marianne
    par Danièle Heymann

    Alain Resnais n'est plus là, mais son film, drôle et cruel, crépitant d'audaces formelles, tout vibrant de l'amour pour des acteurs fidèles, abat gaiement les frontières entre théâtre et cinéma (...).

  3. Le Monde
    par Franck Nouchi

    L'ultime film d'Alain Resnais est une fantaisie théâtrale aux dialogues ciselés, adaptée d'une pièce d'Alan Ayckbourn.

  4. Ouest France
    par Pierre Fornerod

    Entre jalousie et possession, on échappe à la routine convenue des sentiments pour retrouver dans un jeu de séduction, les vertus de la jeunesse.

  5. Pariscope
    par Arno Gaillard

    La magie des décors de l’ami de toujours Jacques Saulnier, les dessins de Blutch qui servent d’élégantes transitions entre les décors naturels en Angleterre et les studios de la Cité du cinéma à Saint-Denis, font de cette dernière oeuvre un très émouvant adieu du grand cinéaste.

  6. Le Parisien
    par Alain Grasset

    la vie de trois couples dans un vaudeville drôle, léger et réjouissant.

  7. A voir à lire
    par François Leduc

    Le cinéaste aime jouer avec cette matière théâtrale et déjoue constamment les attentes que créé ce dispositif. En effet, il aime combiner à la fois ces décors d’extérieurs formés de rideaux, cette dimension cartoon avec les dessins de Blutch, éclate la structure narrative… Le cinéaste a constamment fait preuve d’inventivité, ne se refusant aucune limite. Et c’est cela qui va nous manquer.

  8. La Croix
    par Jean-Claude Raspiengeas

    le réalisateur a laissé une comédie excitante et innovante sur une trame vaudevillesque avec ses comédiens fétiches et son équipe habituelle.

  9. Libération
    par Didier Péron

    e pessimisme rigolo de Resnais aura été l’une de ses plus curieuses élaborations et le clou ultime enfoncé ici d’une main très sûre.

  10. A nous Paris
    par Fabien Menguy

    Un vaudeville est adapté par Alain Resnais, dans une campagne anglaise idéalisée, cela donne, même si la pièce originelle manque un peu d’envergure, un délicieux divertissement et un joli pied de nez au destin de la part du cinéaste récemment disparu.

  11. Metro
    par Marilyne Letertre

    Vif et malicieux, coloré et cartoonesque, Aimer, boire et chanter scintille d’élégance et d’intelligence. L’occasion pour les amateurs de voir Resnais renaître de ses cendres le temps d’une séance.

  12. Les Fiches du cinéma
    par Thomas Berger

    Cette brillante fantaisie sera donc l'ultime opus d'Alain Resnais : comment mieux quitter la scène qu'avec un tel bijou d'humour, de créativité, de gravité aussi, et de désinvolture feinte ?

  13. Nouvel Obs
    par Sophie Grassin

    Comme à chaque fois, il élit une œuvre dont il n’a pas écrit une traître ligne et la métamorphose en film d’auteur, truffé de résonances intimes. Le couple est un théâtre, les herbes folles envahissent la garçonnière de Georges, les femmes gambergent, les hommes s’angoissent, l’amour tourne au mélo, la mort, au roman, et une taupe – nouvelle arrivée dans le bestiaire de Resnais – pointe le bout de son nez.

  14. Culture box by france Tv
    par Jacky Bornet

    Alain Resnais vient de nous quitter et son nouveau film arrive sur les écrans. Pied de nez de ce cinéaste majeur, il détourne encore les codes du cinéma, jouant une fois de plus de références théâtrales, après avoir été littéraires, fortes, avec un entrain bourré d'énergie, d'autodérision, d'humour, et une bande de comédiens fidèles, pour un ultime tour de piste jubilatoire.

  15. RTL
    par Stéphane Boudsocq

    l'ultime film signé Alain Resnais : un essai cinématographique et théâtral sur le bonheur, le couple et l'amour. Une petite musique qui finira par nous manquer et que l'on retrouve ici interprétée par une troupe de comédiens épatants comme André Dussolier, Hippolythe Girardot, Michel Vuillermoz, Sabine Azéma ou Sandrine Kiberlain.

  16. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Une intelligence qui pétille dans Aimer, boire et chanter où trois couples de comédiens explorent la carte du tendre et du cruel pour célébrer les derniers moments d’un ami.

  17. Télérama
    par Samuel Douhaire

    ans son dernier film, le malicieux Alain Resnais reste fidèle à lui-même. Et s'amuse avec brio des artifices du théâtre et des conventions du vaudeville.

  18. Critikat.com
    par Pierre-Edouard Peillon

    S’il fallait offrir un titre au diptyque que composent désormais Vous n’avez encore rien vu et Aimer, boire et chanter, on pourrait opter pour Laughing / Not Laughing tant les deux films ne cessent de se renvoyer la balle d’une même obsession (la mort), mais en s’appliquant chacun à prendre l’autre à contre-pied par le biais de tons et d’effets opposés (...). Sans cet échange entre les deux œuvres – entre la froideur tombale de la première et l’atmosphère plus guillerette et malicieuse de la deuxième – il est probable que le dernier film d’Alain Resnais ne constituerait qu’une étape mineure dans la filmographie du cinéaste récemment disparu.

  19. Les Inrocks
    par J.B. Morain

    Un homme va mourir. Nimbé de flou et laissant la part belle à l’imaginaire, le « testament » filmique de Resnais repose dans son titre

  20. Gala
    par La rédaction de Gala

    Dans cette nouvelle –et hélas dernière– fantaisie signée de celui qui était, à 91 ans, le plus juvénile et créatif des réalisateurs français, l’amour, la mort, le hasard se lancent dans une ultime valse à trois temps qui nous enchante.

  21. Télé 7 jours
    par Viviane PESCHEUX

    Le dernier fi lm d’Alain Resnais, disparu le 1er mars, joue avec malice sur l’absence de ce malade trouble-fête, que l’on ne verra pas. Mais le dispositif de sa mise en scène, entre théâtre et cinéma,
    s’essouffle. Le côté ludique s’estompe, malgré des acteurs excellents et des dialogues souvent drôles et mordants

  22. Le JDD
    par Alexis Campion

    Étrange de bout en bout, drôle ou émouvant, vif et amoureux de la vie jusqu’au bord du tombeau, cet ultime Resnais surprend avec ses artifices clinquants, décors, accessoires mais aussi tirades d’acteurs qui, curieusement filmés de très près, trouvent une forme de vérité au carrefour du cinéma, de la radiophonie et du théâtre.

  23. Ecran Large
    par Sandy Gillet

    Resnais revient ici à un cinéma plus conventionnel, de celui qui le fit connaître d’une nouvelle génération avec Smoking/No Smoking. Ce n’est donc pas surprenant mais reste ludique et parfois même savoureux.

  24. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Du cinéma libre et coloré, mais qui bégaie.

  25. Toutlecine.com
    par Laure Croiset

    Aimer, boire et chanter marque le dernier chapitre de la filmographie sans faille d' Alain Resnais, disparu quelques semaines avant sa sortie. Une fantaisie hantée par l'amour et la mort, que le cinéaste qui portait en lui la vivacité sans fin de la jeunesse, nous sert d'un oeil amusé, mais jamais blasé.

  26. Télé loisirs
    par Gwénola Trouillard

    Une comédie so british made in France qui s'impose comme un hommage certain au cinéaste.

  27. Cinenews.be
    par Gauthier Keyaerts

    Resnais adapte ici, une fois de plus après Smoking / No Smoking et Cœurs, une œuvre du dramaturge britannique Alan Ayckbourn, étonnamment cynique, évoquant sobrement le memento mori.

  28. Le Canard Enchainé
    par Sorj Chalandon

    Voilà un film qui fait peine. D'abord parce qu'il est ennuyeux à mourir. Ensuite parce qu'il est signé Alain Resnais et que le réalisateur vient de mourir à 91 ans. (...) C'est triste. Alors on a pas trop envie de tailler un posthume à Alain.

  29. Metro
    par Mehdi Omaïs

    le résultat ne dépasse hélas jamais le statut de théâtre filmé. Le spectateur, asphyxié par un minimalisme repoussant, se sentira exclu de ce rendez-vous intime. Reste une dernière séquence prémonitoire, touchante et qui boucle la boucle avec l’élégance du regretté maestro.