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On dit souvent des premiers films qu’ils sont autobiographiques. Ce qui est le cas de ce "Bouboule". Deville y exorcise son passé d’enfant en surpoids à travers le portrait de Kevin, pré-ado en souffrance qui croit trouver une planche de salut dans son amitié avec un jeune vigile étrange. Le manque d’aboutissement de l’histoire tient dans la volonté du réalisateur d’aborder le sujet de façon exhaustive : les dangers réels de l’obésité, ses effets secondaires (la tentation du suicide), la marginalité… Pour finir, Deville, bien que sincère, convainc à moitié.
Toutes les critiques de Bouboule
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Bruno Deville joue sur l'antithèse entre les deux personnages pour créer une aventure un peu corsée. Mais, paradoxalement, l'intrigue reste flottante, pas toujours bien articulée. La part la plus attachante du film est le portrait de Kevin. Bruno Deville (...) guide avec sensibilité son jeune interprète à travers les multiples émotions de son acteur. David Thielemans, mi-lunaire mi-volontaire, tendre aux rêves de dur, suscite une empathie très naturelle, sans complaisance.
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Le film, réflexion sur la différence et l'acceptation de soi, se définit par une tonalité très acide, par un mélange de tendresse et de cruauté. Il provoque le rire, parfois le malaise, rien à voir avec les chroniques ados édulcorées. Une bonne surprise venue de Belgique.
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Il est dommage que le scénario ne creuse pas davantage cette veine surréaliste et décalée qui illumine souvent le film ; Patrick, vrai-faux baroudeur devenu maître-chien, est, par exemple, un personnage qui aurait dû être mieux traité en contrepoint de Bouboule. Restent un charme et un ton dont il faudra se contenter. Et les regrets aussi.
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Dans ce premier long métrage très autobiographique, le jeune réalisateur suisse n'hésite pas à scruter les multiples bourrelets de son jeune interprète, David Thielemans.(...) Puis il lui offre un étonnant régime militaire : un vigile de centre commercial tendance facho (Swann Arlaud) devient son "instructeur". (...) Dans ses meilleurs moments (une scène dérangeante de simulation de "chasse au terroriste" dans la forêt), cette chronique d'une initiation à la violence rappelle l'âpreté d'un certain cinéma américain indépendant. Dommage que quelques facilités de scénario, vers la fin, et une volonté de stylisation avec des couleurs pimpantes saturées diluent et atténuent le propos.
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Inspiré de la propre enfance du réalisateur, ce film révèle David Thielemans. Julie Ferrier est très juste dans un rôle grave. Leader du groupe Pigalle, François-Hadji Lazaro n'en fait pas des kilos. Mais le trait est parfois trop appuyé pour que "Bouboule" tourne parfaitement rond.
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"Bouboule" est une histoire étrange, tour à tour sentimentale et inquiétante, convenue et dérangeante. (...) Le film s’avance assez loin sur le terrain de la fascination morbide qu’exerce le vigile pour qu’un réel malaise s’installe, qu’une fin bricolée ne dissipe pas.
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Cette comédie originale, à la mise en scène soignée, alterne rires et gravité car le réalisateur engage aussi une réflexion sur le mal-être adolescent. Riche en seconds rôles pas suffisamment exploités, le sympathique Bouboule s'adresse plus particulièrement aux jeunes ados.
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L’ensemble est sympathique mais laisse un goût d’inachevé.