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Ce documentaire propose de suivre en live – avec l’ajout d’entretiens réalisés a posteriori – ces journées judiciaires durant lesquelles Philippe Val, le patron de Charlie Hebdo, devait répondre devant plusieurs organisations musulmanes de la publication dans son journal des caricatures jugées blasphématoires. Laborieux au début (le rappel des faits est trop long), le film devient passionnant dès que démarre le procès. Daniel Leconte transforme la salle des pas perdus en une scène de théâtre où chacun joue son rôle à la perfection. Maître Malka, dans le rôle du gentil, et maître Szpiner, matois et félin, forment un duel d’avocats fascinant. Mais au-delà des effets de manches et des joutes oratoires, C’est dur d’être aimé... s’impose surtout comme une réflexion fascinante sur la liberté d’expression, les peurs qu’elle suscite et les risques qu’elle court. Indispensable.
Toutes les critiques de C'est dur d'être aimé par des cons
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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C'est un film rare et édifiant, à la gloire de la liberté d'expression, de la démocratie française, et, sans doute, de beaucoup d'autres choses.
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Un formidable documentaire, signé Daniel Leconte, rejoue, comme en live, avec un dynamisme et un humour communicatif toute l'affaire avec ses principaux protagonistes.
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On s’en souvient, il y a peu, douze caricatures danoises avaient déclenché la colère des intégristes musulmans du monde entier. Et Philippe Val, patron de Charlie Hebdo, fut assigné en justice pour les avoir reproduites. C’est ce procès si important pour la liberté que Daniel Leconte a filmé en temps réel. Georges Kiejman, Elisabeth Badinter, maîtres Malka et Spinner, un fax du futur président de la république, un sms de Ségolène Royal, et bien sûr l’équipe du journal satirique : tous les acteurs clés de ces journées au Palais de justice de Paris, si importantes pour la démocratie et le journalisme, sont présents dans ce documentaire, témoin essentiel de nos libertés en danger. On rit et on réfléchit, mais on frémit aussi devant certains témoignages de quelques fanatiques dans la salle des pas perdus. Mais finalement, ces éprouvants moments au tribunal correctionnel se transforment en une bataille gagnée avec panache et ténacité pour la liberté de la presse, et c’est le plus important. Une bataille, pas la guerre.
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On connaissait l'issue du procès, mais on découvre un portrait de Philippe Val, directeur de Charlie Hebdo, en homme de pouvoir et de stratégie, pas si libre ni impertinent que ça...