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Paul, la quarantaine, a passé sa vie au milieu de la nature, protégé par ses parents. Mais à la mort de ces derniers, où ce grand naïf apprend qu’il n’était pas un enfant naturel mais adopté, il va se retrouver contraint à affronter ce monde extérieur dont il ne maîtrise aucun code, en quête de ses origines. Vous l’aurez compris, Clovis Cornillac a choisi d’emprunter pour son troisième long (où il joue aussi Paul) le chemin de la fable. Et les surprises ne sont guère légion dans ce voyage au récit programmatique obsédé par la bienveillance où les bons sentiments sont surlignées par des couleurs colorées qui finissent par piquer les yeux. Lui qui avait si bien su jouer avec les codes de la comédie romantique dans son premier long au charme pétillant, Un peu, beaucoup, aveuglément, se retrouve ici pris au piège des bonnes intentions qui virent à la caricature involontaire.