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Les jours se suivent et se ressemblent. Du moins, c’est le cas d’un petit commissariat de Marseille où se succèdent les témoignages d’agressions sexuelles : chaque jour, trois flics reçoivent plaignants et défendeurs au rythme des cris, des insultes, et des pleurs. Une routine morose aux airs de Polisse, si ce n’est que les personnages se révèlent bien plus antipathiques que ceux de Maïwenn. Entre la policière détachée, la nouvelle recrue qui s’évertue à faire le mariole, et le supérieur nerveux, tous sont d’une extrême banalité et s’épuisent à essayer de nous convaincre de leur pertinence. Peu à peu, cette farandole de stéréotypes disparaît et nous laisse entrevoir des comédiens qui en bavent, otages d’un long huis clos qui raconte ce que tout le monde sait déjà : les dépôts de plainte, en plus de concerner tout le monde, ne sont pas une partie de plaisir. Mais encore ?