Toutes les critiques de Clara

Les critiques de Première

  1. Première
    par Stéphanie Lamôme

    Le doublage, effroyable, fait passer Greggory pour un théâtreux de la pire espèce; la mise en scène, raide comme une queue de pie, se décoince maladroitement lors des scènes de folie furieuse de Robert Schumann; quant au montage, il souffre du même caractère cyclothymique que le Maître... Mieux vaut être sourd que d'entendre Clara.

Les critiques de la Presse

  1. Pariscope
    par Arno Gaillard

    Helma Sanders-Brahms, réalisatrice de « Allemagne mère blafarde », brosse durant cette heure quarante le portrait d’un trio composé de ces trois immenses personnages qu’étaient Robert et Clara Schumann et Brahms. La folie de Robert, la passion de Clara pour cet homme de génie et son attirance pour le jeune Brahms : c’est une femme passionnée, tourmentée et tiraillée entre deux êtres, qui laissa une trace et une mémoire dans l’histoire des femmes, que filme Helma Sanders-Brahms. Grâce à l’interprétation de ses trois acteurs et avec la musique de ces romantiques, « Clara » nous emporte dans un voyage au bout de la folie et nous plonge dans les affres de la création.

  2. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    L'audacieuse réalisatrice de Allemagne mère blafarde met en scène ce trio sans la moindre concession, son film étant placé sous le signe de la dépression dont souffrait Robert Schumann à la fin de sa vie. C'est aussi sa faiblesse, cette dépression semblant se distiller dans tous les pores du film au point de lui donner une tonalité un peu compassée. (...) La grande qualité du film tient à la manière dont ce dispositif austère et minimaliste parvient à embrasser, par de subtiles variations, une histoire aux ramifications psychologiques et politiques complexes.

  3. Télérama
    par Samuel Douhaire

    Honorable, le film ne restitue que rarement l'intensité, sinon la folie, de son étrange triangle amoureux : réalisation sans saveur, malédiction des coproductions européennes dites de « prestige »... (...) Clara convainc davantage par son utilisation de la musique (dont la sublime Symphonie rhénane) et par son approche des abîmes de la création. La dévotion d'un génie à son art y apparaît autant comme un accélérateur de vie que comme un instrument de mort.