Toutes les critiques de Dernière nuit à Milan

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    On lui donnerait le Bon Dieu sans confession. Alors qu’il s’apprête à rendre son uniforme de carabinier, après 35 ans de bons et loyaux et services où il n’a jamais fait usage de son arme, Franco Amore porte parfaitement son nom. En apparence seulement. Et avec son premier film dans son Italie natale après deux expériences américaines (Paradise lost et The Informer), Andrea Di Stefano explore la face cachée de cet homme à deux doigts de tout perdre en une nuit, la dernière de son service, à cause d’un flirt trop poussé avec l’illégalité, une complicité dans un vol qui va mal tourner. Filmé en 35 mm, ce thriller se révèle classique au meilleur sens du terme. Tendu et sans esbrouffe avec un réalisateur qui laisse toute la place à un récit riche en rebondissements, à des personnages ambigus faisant fi des archétypes et à des acteurs majeurs : l’immense Pierfrancesco Favino et l’épatante Linda Caridi.