Toutes les critiques de Grand Tour

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    1918 à Londres un homme et une femme sont sur le point de se marier. Malheureusement le futur époux, fonctionnaire de l'empire britannique en Birmanie, a pris la tangente laissant sa promise sur le carreau. Ce Grand Tour est double. Un premier voyage, avec le personnage masculin. Un second, avec le féminin. Les endroits sont donc habités et retraversés deux fois. Belle idée narrative qui s’incarne concrètement dans le récit mais ne produit malheureusement pas grand-chose sur la carte du tendre. Les deux personnages sans réel consistance, épuisés d’eux-mêmes empêchent de s’intéresser à leurs tourments. La singularité du cinéma de Gomes récompensé d’un prix de la mise en scène cannois, apparaît dès lors un poil fabriqué, d’une ironie factice. Sur le territoire du « film-rêve » (un genre en soi) on préférera les virées fiévreuses et mystiques d’un Lav Diaz ou la poésie iconoclaste d’Albert Serra