-
Quand tout se redessine, que le monde soudain dépeuplé offre une seconde chance, comment réagir ? En voyant tout d’abord évoluer au milieu des vivants Armin, le héros fatigué de cette histoire, son horizon (et celui du film) apparaît bien bouché : l’apathie sentimentale et professionnelle règne. Puis Armin se réveille un matin et plus rien n’est comme avant. La plupart des êtres ont disparu. Au Festival de Cannes où il était présenté dans la section Un Certain Regard, le cinéaste allemand Ulrich Köhler répétait à l’envi qu’il n’y a rien de fantastique là-dedans : « Le désastre et la destruction de l’humanité ne sont pas le sujet principal du film. » Pas faux. In my room reste accroché aux basques de son protagoniste qui va enfin faire l’expérience de l’altérité au moment où tout se dérobe et donc reprend son importance. Un film étrange et prenant.