-
La force de "Jesus Camp" réside dans son apparente neutralité. Il ne fait aucun doute que le but des réalisatrices n'est pas de promouvoir le mouvement évangélique mais bien d'alerter sur son influence grandissante et sur la menace de la droite chrétienne pour l'avenir de leur pays.
Toutes les critiques de Jesus Camp
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
En sortant de la salle, on se demande ce qui vient de se passer durant les 90 minutes écoulées. Parlant des évangéliques américains, ce documentaire hors du commun semble faire preuve d’une objectivité à faire froid dans le dos. La caméra capte la moindre image de ces enfants endoctrinés par le pasteur Becky Fischer : qu’ils soient en transe ou en train de prêcher, ils semblent encore plus galvanisés que les prédicateurs les formant … Que l’on sorte de ce visionnage révolté ou sous le charme de la Sainte parole, Jesus Camp ne laisse indiscutablement pas de marbre.
-
Les deux documentaristes se sont appliquées à poser un regard attentif, curieux, et même tendre, sur ces enfants manipulés, éduqués pour la plupart à domicile, par des parents adeptes du créationnisme et collés à leur bible. (...) Vivants, intelligents, ils nous font d’autant mieux sentir les ravages d’une éducation tournée vers la crainte obsessionnelle du « mal ». Ainsi Heidi Ewing et Rachel Grady ont-elles voulu montrer cette communauté : pas de commentaires, juste des images qui racontent d’elles-mêmes l’aliénation et l’endoctrinement. Un visage enfantin ruisselant de larmes, la bouche barrée d’un scotch rouge. Une fillette secouée de spasmes qui se met à parler « en langues » (le charabia de la transe)…
-
On pourrait avoir parfois envie d'en rire, mais Dieu sait que "Jesus camp" fait peur. S'il est évident que leur but est d'alerter sur la montée de l'extrème droite chrétienne, il n'est pas exclu qu'un évangélique puisse, lui aussi, trouver le film à son avantage.
-
Si le film pèche par certains aspects - une narration menée tambour battant, resserrée sur quatre personnages, et plus généralement sur une communauté particulièrement extrémiste, dont on ne mesure pas le poids réel -, il n'en offre pas moins un éclairage saisissant sur ce que l'on pourrait appeler la continuation du fascisme par d'autres moyens. Il rétablit, et ce n'est pas son moindre mérite, une vérité qui tend souvent à être oubliée : la violence religieuse n'est le monopole d'aucune confession.
-
On frémit devant ces images d’enfants endoctrinés, sous la coupe de prédicateurs délirants qui affichent derrière leur sourire grand écran et leur foi cathodique un redoutable autoritarisme. «Montrer sans démontrer», cette philosophie des auteurs, leçon de Roberto Rossellini, qui à sa façon avait abordé ce thème en 1948 dans «Allemagne année zéro», est servi par un intelligent montage. A voir.
-
"Jesus Camp", documentaire sur la montée en puissance des différentes familles évangéliques, sélectionné aux Oscars, a beau être effrayant, il manque un chouia sa cible à force d'être démonstratif.