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Quasiment circonscrit au grand Otar Iosseliani, le cinéma géorgien fait aujourd’hui entendre une nouvelle voix, qui plus est féminine, avec laquelle il faudra désormais compter. Il y a en effet quelque chose de l’ordre de la révélation dans les débuts de la jeune Rusudan Chkonia, aux manettes de ce faux feel-good movie, satire d’un pays dont le régime fait peser sur son peuple d’insoutenables contraintes idéologiques. Caméra souvent à l’épaule, la réalisatrice emballe son intrigue avec un sens aigu de l’ellipse, jongle en virtuose avec les ruptures de ton (humour, suspense, terreur froide, compassion), et transforme ce qui aurait pu être un très consensuel Full Monty de l’Est en un brûlot aussi tranquillement incendiaire que formidablement accrocheur. Jusqu’à une dernière ligne droite dont la tension laisse bouche bée, prélude à une estocade aux allures de bras d’honneur cathartique.
Toutes les critiques de Keep Smiling
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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On suit avec passion les états d'âme et les peines de coeur des candidates, prêtes à tout pour remporter le gros lot.
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Keep Smiling est une satire mordante de la télé d'une universalité incroyable. Le film souligne aussi, grâce à un casting parfait, l'évolution des moeurs de la Georgie prise entre tradition et révolution, dont la femme, la mère, est le symbole intouchable.
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Sans concession, avec une acuité presque dérangeante, un redoutable sens de l'ellipse, Rusudan Chkonia signe une cinglante satire de son pays, très loin des Full Monty ou de Slumdog Millionaire . Difficile de sortir de Keep Smiling avec le sourire. Mais quelle gifle!
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Cette comédie noire qui vire in extremis au tragique séduit par la qualité de ses cadres, tient en haleine par son récit, sa musique, ses personnages attachants, ses gags, et offre au final une photographie, certes satirique, mais sans concession, du pays qui l'a inspirée.
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Le cinéma géorgien pourrait bien trouver un second souffle avec «Keep Smiling» Rusudan Chkonia, réalisatrice qui porte, en dépit de quelques baisses de tension, un regard habilement impertinent sur son pays.
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Ce concours féminin, entre rires et larmes, révèle surtout le malaise d’une société géorgienne minée par des inégalités galopantes. Amer.
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Derrière ses airs de satire divertissante, cette critique acerbe du pouvoir et du petit écran vire à la tragédie glaçante. C’est efficace, habité par de belles actrices, troublant par le ton résolument tragi-comique
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Difficile de ne pas vous présenter « Keep smiling » comme une sorte de pendant féminin de « The Full Monty ». Le premier long métrage de Rusudan Chkonia vaut bien plus par le portrait satirique de la société géorgienne qu’il brosse en creux, que par l’intrigue à proprement parlé qu’il porte.
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Rusudan Chkonia, jusque-là versée dans le documentaire, néglige un peu le fil conducteur de son sujet (le concours et des médias toujours enclins à exploiter le malheur d’autrui) pour dresser un portrait des concurrentes – la bimbo égarée, l’artiste ratée, la mère courage – mais aussi, et surtout, dénoncer un pays de plus en plus pauvre, de plus en plus inapte à accueillir des réfugiés, de plus en plus tenu par les hommes (tous des harceleurs et des boulets). De ce point de vue-là, le film, certes inégal, mais qui gagne en émotion dans le dernier quart d’heure, atteint indéniablement sa cible.
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Pleins de bons sentiments, ce premier film est fondé sur le procédé classique de la brochette de personnages qui incarnent chacun un type différent. Et il ne lésine ni sur les crises d'hystérie ni sur les effets appuyés. Le sourire se fait las...
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La jeune réalisatrice géorgienne Rusudan Chkonia ne manque pas d'idées, mais sa loufoquerie comme sa cruauté s'éparpillent.