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Six maquettes de 45 centimètres et trois autres de taille normales, l'une cachant trois manipulateurs pour les gros plans du visage, les autres pour la main et le pied du gorille et une animation image par image: ceci pour la technique, extrêmement nouvelle, en 1933 lors de la sortie de King Kong. Ajoutons un an de tournage, un gros budget et un sujet qui mêle le film d'aventures exotiques avec animaux préhistoriques, sauvages adaptes du sacrifice humain et singe géant, le film ancré dans la réalité sociale (la Grande Dépression américaine) où l'héroïne vole pour manger et le film fantastique. Ces éléments ont fait de King Kong un monument du 7e art, mais c'est surtout l'inoubliable histoire d'amour entre une Belle et une Bête qui touche, encore et toujours, le public. King Kong recèle de multiples lectures dont le moindre n'est pas l'émotion, et celui qui ne pleure pas à la mort du géant, a vraiment un coeur de pierre...