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Donnant longuement la parole, en plans moyens, à des intellectuels, des chercheurs, des économistes, des journalistes ou des enseignants, sans qu'ils soient nommés ou identifiés, L'encerclement est un film exigeant et sans concession. Entre chaque intervention, des intertitres complètent certaines informations. C'est certes beaucoup de données envoyées au spectateur, mais rarement documentariste aura été aussi loin pour un résultat aussi clair et exhaustif.
Toutes les critiques de L'Encerclement
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) voir L'encerclement demande un petit effort d'attention. Mais quelle récompense ! A l'heure des contenus prémâchés, il fallait oser aborder la complexité sans chercher à la rendre artificiellement sexy. Richard Brouillette l'a fait. Le résultat, magistral, engagé "l'arme à gauche" comme il le reconnaît volontiers, est d'une puissante intelligence.
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Brouillette fait aussi entendre la parole des tenants de la cause néolibérale (les économistes Jean-Luc Migué et Filip Palda), mais ne prétend pas pour autant réaliser un film neutre, dissocié du refus qui le soutient. L'Encerclement est clairement un film engagé - on pourra donc éventuellement contester ses arguments, mais pas sa contribution à l'intelligence d'un débat dont on mesure aujourd'hui toute l'importance.
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Sans voix off, quasiment sans illustrations d’archives, les intervenants successifs, dont Noam Chomsky, se répondent les uns aux autres. Il a fallu douze ans au Québécois Richard Brouillette pour réaliser ce film noir et blanc en 16 mm, qui a obtenu deux prix internationaux du documentaire. Des éléments de réflexion indispensables dans un monde toujours sous le choc de la crise de 2008.