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Père de la littérature fantastique américaine et inspirateur de très nombreux films, Edgar Allan Poe est à nouveau mis à contribution dans cette fiction extravagante qui retrace ses
derniers jours (en réalité, les circonstances de sa mort n’ont jamais été élucidées). Ici, un tueur en série reproduit les meurtres imaginés par l’écrivain et menace la fiancée de celui-ci. Le thème de l’artiste confronté à ses responsabilités n’est pas nouveau et James McTeigue (V pour Vendetta) n’en fait rien de plus qu’un téléfilm cossu agrémenté de quelques saillies gore.
Toutes les critiques de L'Ombre du Mal
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Mêlant ainsi les histoires de Poe, et jouant sur les incertitudes entourant les jours qui ont précédé sa mort, “L’Ombre du mal” s’impose comme un thriller pour le moins original, et très captivant.
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Un whodunit plutôt haletant (hormis une résolution décevante et bâclée) et un hommage plaisant aux séries B morbides de Roger Corman
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La mise en scène, efficace, distrayante, est tout à fait à l'opposé des cauchemars poétiques de Poe (Edgar Allan). Ce dernier est incarné par John Cusack, qui restera comme l'illustration d'une des pires idées de casting de l'année.
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Malgré une magnifique esthétique (...), "L'ombre du Mal" est un petit film, dont les ambitions dépassent largement le récit linéaire voire monotone.
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Lorsqu'on se pique de s'aventurer dans le tourbillon de l'horreur littéraire, il faut céder à la passion – une passion dont "L'Ombre du mal" est, du scénario à l'image, tristement dépourvu.
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par Nathalie Dassa
Malheureusement, l'oeuvre dans son entier ressemble davantage à un téléfilm luxueux à gros budget dont l'intérêt s'amenuise au fur et à mesure que le récit se dévoile.
Cette biographie fantaisiste qui tente de jongler avec le thriller et le fantastique, se plante magistralement sur les deux tableaux [...] Le plus déprimant dans cette affaire reste la prestation de John Cusack, incarnant un Edgar Allan Poe bouillonnant d'énergie et d'amour, s'investissant corps et âme dans ce rôle injouable.
Un thriller au concept prometteur mais qui s'effiloche.
Il faut reconnaître à L'ombre du mal un mérite incontestable : celui du scénario. Entrecroisant habilement une réalité ambiguë (...) et le délire fictionnel (...), le script du nouveau film de James McTeigue (V pour Vendetta) se distingue par son originalité et sa fantaisie noire. Hélas, si l'argument promettait beaucoup, la mise en scène grand guignol gâche les potentialités d'un film qui s'abîme plus d'une fois dans des outrances ridicules, accentuées par la prestation affectée de John Cusack dans le rôle principal. Tourné par un Tim Burton des grands jours, L'ombre du mal aurait probablement été une réussite majeure. En l'état, il fait figure de série B frustrante.
(...) la mise en scène est peu aidée par un montage agressif, un dialogue prétentieux, les grondements d'une partition lassante et une pléthore de personnages indifférents.
Si le script référentiel s'avère amusant, le problème réside dans la réalisation de McTeigue, (...) qui livre un style académique et des scènes d'action superflues qui font ressembler l'ensemble à une version un peu pauvre des "Sherlock Holmes" de Guy Ritchie.